« A Béthel, le sport me permet de rencontrer les gens et de les rejoindre. » Sandrine Ray travaille deux après-midi par semaine dans la Maison Béthel à Blonay depuis début juillet. Cette hockeyeuse, qui a fait partie de l’équipe suisse aux Jeux olympiques de Turin en 2006, nous reçoit dans les sous-sols de la Maison d’accueil, gants de boxe aux poings. Face à un punchingball, elle détaille ce qu’elle propose aux résidents de Béthel : « La boxe leur permet de travailler beaucoup de choses : la coordination, la gestion des émotions, la confiance en soi, la maîtrise de soi… Alors bien entendu que je ne vais pas faire de ces gens des boxeurs, mais ce sport permet vraiment de travailler sur soi. »
Un stage qui conduit à un job
En février 2016, Sandrine Ray débute un stage de quelques mois à Béthel dans le cadre de sa formation d’aumônier sportif. Le stage se passe pour le mieux et Katia de la Baume, la directrice, décide de l’engager à 20%. Depuis l’été, Sandrine propose du Nordic Walking, des jeux de coordination et d’équilibre et, suivant les saisons, une série d’activités au nombre desquelles : des balades en raquettes, du badminton ou du speedminton. « Les résidents sont très réceptifs à ces activités sportives, explique-t-elle. A partir du moment où c’est une activité nouvelle et que la personne y trouve du plaisir, elle va en retirer quelque chose de positif. »
En 2009, à la fin de sa carrière de sportive de haut niveau, Sandrine Ray décide de se former pour devenir aumônier sportif. Elle poursuit son activité de gestionnaire de fortune à temps partiel et s’inscrit à l’Institut biblique Emmaüs pour une formation biblique de base sur trois ans, qui conduit à l’obtention du diplôme. Elle poursuit ensuite une formation en mentoring sportif dans le cadre d’une association suisse alémanique qui s’appelle SRS (Des sportifs appellent des sportifs). Actuellement, elle continue à se former sur la question des abus avec l’association Feracpa. L’été dernier, elle connaît un aboutissement dans son parcours d’aumônier. Elle se rend à Rio pour les Jeux paralympiques, afin d’y exercer son ministère d’aumônier sportif.
Le sport favorise de belles rencontres
« Travailler à Béthel, détaille-t-elle, c’est allier tout ce que j’aime. Avec les résidents, j’utilise le sport comme moyen d’aider au développement de la personne. C’est un outil extraordinaire pour rejoindre les personnes au-delà des cultures et des langues, mais aussi au-delà des souffrances psychiques. C’est une manière de favoriser de belles rencontres ! »