Au sein des Fabricants de Joie (FJ), on sert Dieu en famille, tout âge confondu. C'est ce qui a poussé Philippe Tramaux à faire découvrir les FJ à sa famille en proposant de participer ensemble à la comédie musicale « Un coin de ciel », en 2024. Expérience réussie, car enthousiasmés par ce qu'ils ont vécu l'année dernière, Marion, Philippe et leur fille Inès âgée de 8 ans rempilent pour une deuxième tournée, qui passera par Genève le 29 novembre, par Crissier le 6 décembre et par l'Alsace le 13 décembre. Pour Philippe, il est précieux que les parents incluent leurs enfants dans leur service chrétien. « J'ai beaucoup participé aux Fabricants de Joie étant enfant et j'ai passé quatre ans à Jeunesse en Mission (ndlr : dont sont issus les FJ) en Australie. J'ai vu mes responsables de JEM travailler en famille, avec leurs enfants et j'ai trouvé ça chouette. Pour eux, la famille fait partie du ministère. »
Une foi qui se vit ensemble
Pour vivre cette aventure tous ensemble, les Tramaux ont décidé de mettre leur engagement à l'Église de côté pour un temps, et de réduire aussi leurs invitations. « On savait que la période de répétions serait chargée. Il est vrai que je ressortais fatiguée de ces week-ends mais tellement ressourcée », relate Marion. Un des gros points d’interrogation pour Philippe était de savoir si Inès allait s’investir ou non. « Elle ne savait pas ce que c'était. Est-ce qu'elle allait trouver sa place ? Elle aurait pu ne pas aimer ». Mais pour leur fille, ce fut une belle découverte. « Quand mes parents m'ont proposé de refaire partie du spectacle cette année, j’étais très contente. Je me suis fait des copains et j'ai aimé jouer la scène de la table avec mes parents. Il y avait plein de cadeaux! », s'enthousiasme la fillette.
Des répétitions pas comme les autres
Dans la comédie de Noël, imaginée par Marjorie Waefler, Inès prête sa voix aux chœurs et monte sur scène avec ses parents pour jouer une famille qui se prépare, le cœur joyeux, à accueillir des invités pour Noël. Marion accompagne sa fille dans les choeurs et danse sur certaines scènes, Philippe, quant à lui, joue du tambour, chante dans les choeurs et incarne l'ange Gabriel.
Pour s'entraîner pour un tel spectacle mêlant danse, chant et sketch, il a fallu huit week-ends de répétition en 2024 (et quatre cette année). Une soixantaine de personnes de tous âges à partir de 6 ans ont été amenées à se côtoyer. Ces répétitions ont été rythmées par des temps spirituels, des moments de jeux, des repas partagés, des chants de louange et… un peu de nettoyage. Mais ce qui fait la particularité des répétitions chez les Fabricants de Joie, ce sont les «petites famille » : des petits groupes intergénérationnels, qui se retrouvent pour des « moment spi » (spirituels).
Les « petites familles », un lieu de croissance
Pour Marion, ce concept était nouveau. « Je ne connaissais pas les FJ et, au début, j'ai trouvé frustrant de passer du temps dans les 'petites familles' alors que j'avais envie de répéter la comédie musicale. Mais au milieu de la période de répétitions, j'ai vu les bénéfices de ces moments, quand les doutes ou les désaccords ont commencé à surgir. Dans ces équipes, nous pouvons parler en profondeur car nous sommes en petits comités ». Aux FJ, les plus âgés sont des modèles pour les plus jeunes et les plus jeunes s'appuient sur les conseils de leurs aînés.
« Des adolescentes nous ont confié qu'elles n'étaient pas sûres d'elles. Et je me suis rendue compte que je ressentais exactement la même chose à leur âge. J'ai donc pu les encourager à dépasser cette peur », témoigne Marion. « Parfois, en tant que parents, nous disons à notre enfant 'ne fais pas ça', mais lorsque le conseil vient d’un adolescent, il passe différemment : l’enfant écoute plus volontiers. C’est exactement ce type de dynamique qui naît dans les 'petites familles'. Les ados deviennent des modèles pour les enfants », remarque Philippe.
Une invitation à vivre Dieu en famille
Marion a aimé pouvoir vivre sa foi en famille sans cloisonner les temps de partage par âges, comme cela se pratique habituellement dans les Églises. « Après l'école du dimanche, on demande à nos enfants ce qu'ils ont appris mais parfois, ils n'ont pas envie de raconter ou ne se rappellent plus. Au FJ, enfants et adultes écoutent le même message et sont amenés à en discuter ensemble dans les groupes. C'est dans un moment comme celui-là qu'Inès nous a clairement partagé qu'elle voulait suivre Jésus », se réjouit Philippe.



