Des mouvements islamistes installés au nord du Mali ont récemment créé une nouvelle alliance dénommée « Groupe – ou mouvement – de soutien à l’islam et aux musulmans ». La nouvelle de cette fusion, rapportée lundi 1er mai au téléphone par un pasteur évangélique, qui souhaite garder l’anonymat pour des raisons de sécurité, avait été relayée précédemment par l’Agence mauritanienne d’information. Les djihadistes auraient installé à leur tête le Touareg malien Iyad Ag Ghali, du groupe Ansar Dine. Le groupe AQMI (Al Qaïda au Maghreb islamique), qui détenait la Suissesse, participerait à cette alliance. De fait, la Bâloise serait donc désormais entre les mains de ce nouveau groupe et non plus entre celles des seuls djihadistes d’AQMI.
Les autorités maliennes reconnaissent qu’Iyad Ag Ghali est incontournable dans le processus de paix et de sécurité au Mali et aimeraient pouvoir traiter avec lui pour ramener la quiétude dans le pays, a déclaré le journaliste Amadou Bamba Niang dans Malijet, un média d’information sur internet.
Etat d’urgence et insécurité
Le Mali est toujours sous autorité intérimaire, et le pays encore la proie d’attaques et d’attentats. L’Etat d’urgence en vigueur et qui devait expirer samedi 29 avril a été prolongé de 6 mois, jusqu’au 31 octobre, par l’assemblée nationale, rapporte l’AFP.
Le 10 janvier dernier, AQMI avait diffusé une vidéo de Béatrice Stockly, enlevée un an plus tôt à Tombouctou, dans le nord du Mali. L’otage assurait être entre les mains de ces djihadistes depuis « 360 jours », avant de saluer sa famille et de remercier « le gouvernement suisse pour tous les efforts qui sont faits » pour tenter de la faire libérer. La quadragénaire s’était dite « en bonne santé ».
Gabrielle Desarzens