Philippe Henchoz: «Prends courage, il t’appelle!»

Philippe Henchoz lundi 01 février 2021

Dimanche 31 janvier et sur les ondes de la RTS, la guérison de Bartimée selon Marc 10 : 46-52 a été au cœur de la prédication du pasteur Philippe Henchoz de l’église évangélique FREE de Meyrin. « Jésus veut faire du bien à toutes et tous », a-t-il notamment souligné. Voici le texte de sa prédication :

« Bartimée, le mendiant aveugle de Jéricho. Bartimée, exaucé. Guéri. De manière extraordinaire. Nous voici mis face à un acte « re-créateur », qui ouvre un nouvel horizon, qui ouvre à une nouvelle vie, de nouvelles perspectives : « Que la lumière soit ! » Une illumination que seul le Christ peut opérer. Nous sortir de nos aveuglements, de nos enfermements. Notre seul espoir est en Lui. Et, de sa part, geste de bonté qui traduit avec force la mission de Jésus, celle qu’il avait chevillée au cœur : « L’Esprit du Seigneur repose sur moi… Il m’a envoyé pour annoncer aux captifs la libération, aux aveugles le recouvrement de la vue, et proclamer l’année de grâce accordée par le Seigneur » (Luc 4.18-19).

Miracle

Mais la guérison époustouflante de Bartimée s’accompagne d’un autre miracle, moins visible, plus discret, mais tellement important : la transformation du regard des compagnons de l’aveugle. L’annonce de l’arrivée de Jésus a suscité en Bartimée une folle espérance qui le pousse en avant, qui le fait oser. De toutes ses forces, il crie pour attirer l’attention de Jésus : « Jésus, fils de David, aie pitié de moi ! ». Et là, voyez la réaction de ses compagnons : beaucoup, à ses côtés, « le rabrouent, pour le faire taire. » Paroles de reproches et de découragement qui cassent l’élan et brise l’espoir. Ces mêmes personnes adresseront pourtant, peu après, une invitation pleine d’espérance et de chaleur à l’aveugle, parmi les plus belles de l’Évangile : « Prends courage, lève-toi, Jésus t’appelle ! ». Des briseurs d’espoirs transformés en « encourageurs ». Ceux qui faisaient obstacle invitent maintenant l’aveugle, avec chaleur, à s’approcher de Jésus en toute confiance ! Quel retournement de situation ! D’empêcheurs à facilitateurs.

Eveil

Ces compagnons de Bartimée avaient pourtant un rôle de toute première importance. Bartimée ne voyait pas : ils étaient ses yeux. C’est par eux qu’il savait ce qui se passait autour de lui. Leur regard était vital pour lui. Rendons-leur donc hommage : ils ont bien rempli la première partie de leur mission. Grâce à eux, Bartimée sait que Jésus est là, à deux pas, à Jéricho. Grâce à eux, aussi, Bartimée est informé sur Jésus, son action, sa bonté. Bien qu’aveugle et en un sens limité, il est bien renseigné sur le Christ, ce qu’il est, ce qu’il fait. Il a eu le temps de réfléchir, de tirer ses propres conclusions sur Jésus. Il l’appelle « Fils de David », un titre que l’on ne trouve que dans sa bouche dans les Évangiles. Il a vu plus clair que les autres parce que, peut-être, moins ébloui par l’extérieur, il a su méditer en profondeur : « Ce Jésus ne peut être que l’Envoyé de Dieu promis, Fils de David… et cet envoyé de Dieu qui se montre si proche de chacun, si aimant, saura certainement s’intéresser à moi, prendre pitié de ma situation et faire quelque chose pour moi ! » Formidable espoir pour Bartimée ! Et admirables ressources intérieures chez lui, on parlerait de résilience sans trop s’égarer :  il sait encore attendre quelque chose de Dieu malgré toutes ces années de terrible handicap. Mais cela, il le doit, en partie au moins, aux gens qui lui ont parlé de Jésus. Pour nous aussi, au cœur des cécités, des blocages et des enfermements de notre temps, parler de Jésus c’est éveiller l’espoir qu’il ne saurait décevoir.

Espérance

Alors, quand il entend que Jésus passe, Bartimée crie, appelle, de toutes ses forces. Il lui faut attirer l’attention de Jésus. Il a besoin d’une rencontre personnelle avec lui. Il ne lui servirait à rien que Jésus « passe » devant lui, sur la route, alors qu’il resterait, lui, « au bord du chemin ». Bartimée a bien compris que seule une vraie rencontre avec Jésus peut changer la vie, changer sa vie. Il ne suffit pas d’entendre parler de Jésus, d’être au courant de l’un ou l’autre de ses faits ou de l’une ou l’autre de ses paroles. Il faut le rencontrer, lui. Ses appels sont donc à la mesure de son attente, son insistance à la hauteur de son espérance. C’est toute sa voix, tout son passé, tout son avenir, qu’il met dans les cris qu’il lance en direction de la route. Appel de détresse, prière vibrante. Puis pause. Pour écouter si quelque chose se passe. Pour guetter la voix qui, peut-être lui annoncera que Jésus s’approche. A moins que ce ne soit la voix de Jésus lui-même qu’il entende…

Miroir

Mais qu’entend-il, en écho de tant d’espoir ? Que reçoit-il en réponse à ses espérances ? Des voix connues, mais qui l’atteignent comme des coups de poignard : « Tais-toi, Bartimée, tu n’es pas seul ici ! Arrête de crier, tu te ridiculises en te faisant remarquer comme cela, fais-toi discret ! De toute façon, cela ne sert à rien : Jésus ne t’entendra jamais ! Il ne peut pas s’arrêter pour chaque personne qui l’interpelle ! Tu ne te rends pas compte du monde qu’il y a ici, et certains avec des besoins plus importants que les tiens. » Terrible message ! Qui veut dire, en clair : « Tu n’es pas assez important pour Jésus. Tu ne vaux pas le détour. » Terribles paroles, dont nous avons parfois le secret. Paroles qui enferment, rabaissent et découragent, cassent celui ou celle qui attendait autre chose. Voilà l’image de lui-même que renvoient à Bartimée ceux qui était censés être ses yeux. Même si l’image est déformée, c’est un message qu’il reçoit de plein fouet de la part des gens qui avaient été pour lui les témoins de Jésus ! C’est en fait leur propre regard qu’ils dévoilent ainsi : Bartimée n’est, pour eux, qu’un homme « au bord du chemin », au bord des routes de la vraie vie, et condamné à le rester. D’autres dans l’Evangile, heureusement, ont su agir autrement : pensez à ces quatre hommes qui dans une action concertée et déterminée sont allés jusqu’à démonter un toit pour amener leur ami paralysé vers Jésus. Reste que notre regard sur l’autre peut annuler notre témoignage, et réduire à néant nos plus belles paroles. Notre regard sur l’autre peut blesser, cataloguer, briser la personne qui est en face de nous ! Car comme Bartimée, chacun/e est tellement dépendant de l’image qui lui est renvoyée par les autres, chacun/e peut être tellement découragé par les perspectives fermées, les portes closes, les fins de non-recevoir. Quel drame lorsque les témoins de Jésus-Christ en ce monde renvoient une image qui fige les autres dans leur malheur, leurs fautes ou leur problème. Et si les gens aujourd’hui ne sont plus attirés vers les Églises, c’est en grande partie parce qu’ils n’ont plus envie de se soumettre aux rabat-joie, aux moralistes de tout-poils, aux censeurs-nés. Sans générosité, sans compréhension, sans respect, sans amour. Si prompts à voir ce qui ne va pas chez l’autre, si lents à voir ce qui ne va pas chez eux. La courtoisie est une forme de respect. Mon prochain existe, je ne l’agresse pas, je le respecte, je la respecte. Bartimée, heureusement, ne se laissera pas abattre, mais redoublera d’ardeur. Quelle responsabilité pour les gens autour de lui s’il s’était découragé par leurs propos et laissé éteindre dans sa quête…

Tournant

Heureusement, surtout, que Jésus avait un autre cœur et un autre regard pour les personnes comme Bartimée. Car malgré la foule, malgré son programme et ses préoccupations – il allait vers Jérusalem où il serait mis à mort – Jésus était prêt à s’arrêter pour ceux qui avaient besoin de lui. Prêt à prendre chacun, chacune en compte, pour répondre à ses vrais besoins et le remettre sur les chemins de la vie véritable, par Sa grâce à nulle autre pareille. Jésus, ce n’est pas un rigoriste, ce n’est pas un intégriste, ce n’est pas un mâle dominant écrasant chacun de sa superbe. Jésus n’est pas distant, ni cynique, ni froid, ni blasé. Il sait comprendre les gens, il sait les défendre devant leurs accusateurs, il sait les relever. Jésus c’est quelqu’un qui vous aime, qui vous attire, qui vous accueille et qui vous respecte. Oui, il a un projet pour nous. Oui, il y a dans nos vies des choses qui doivent changer ; oui le péché existe et il sera jugé. Mais vous, la personne que vous êtes : Christ vous aime. Et, à partir de là, tout peut changer ! Quand ils voient Jésus s’arrêter, quand ils voient tout son intérêt pour Bartimée, quand ils l’entendent ordonner : « Appelez-le ! », alors ceux qui venaient de crier « Tais-toi ! » à Bartimée ne peuvent plus tenir le même langage. Eux aussi doivent changer. Les voilà qui deviennent soudain les porteurs d’une parole de vie. De réconfort et d’espérance, d’ouverture et d’accueil. Leurs voix se fait invitante et chaleureuse : « Prends courage, lève-toi, il t’appelle ! » La parole qui enfonçait fait place à une parole pour la vie. Et ceci parce que, désormais, ils ne voient plus Bartimée avec leur propre regard, mais avec le regard de Jésus. Cela fait toute la différence. La différence entre un regard qui tient à distance et un regard qui rapproche. La différence entre un regard pour la mort et un regard pour la vie.

Appel

La parole et le regard. On peut dire tout ce qu’on veut : nos plus belles paroles sur Jésus seront réduites à rien si notre regard sur les autres n’est pas transformé. Apprenons à regarder chacun, chacune avec le regard de Jésus qui sait voir le meilleur et tous les possibles. Demandons-lui de former en nous son regard. Souvenons-nous que, là où nous dirions peut-être : « Il n’en vaut pas la peine », Jésus, Lui, nous demande : « Appelez-le ! Appelez-la ! J’ai tant de choses à faire pour lui, pour elle. » Le Dieu qui s’est fait connaître à nous en Jésus est un Dieu qui veut s’arrêter pour chacun, chacune, faire du bien, vraiment, à toutes et tous, et permettre même à ceux et celles qui sont « au bord du chemin » de retrouver les vraies routes de la vie. En un mot comme un en mille, Jésus veut nous sauver. C’est ce Dieu en qui nous nous confions et que nous pouvons annoncer. Un Dieu aimant, attentif, personnel. Et parce que Lui sait s’arrêter pour celles et ceux qui ont besoin de lui, nous pouvons alors être les porteurs de cette magnifique parole : « Prends courage, lève-toi, il t’appelle ».

Philippe Henchoz

Le culte en son entier à écouter sur RTS Espace 2

Publicité
  • Surmonter les abus au fil d’un conte

    Surmonter les abus au fil d’un conte

    Il était une fois… une enfant abusée, dont les larmes sont recueillies par une grenouille qui l’accompagne jusqu’au Roi d’un royaume fabuleux. Dans cette histoire, la psychologue Priscille Hunziker parle de la prise en compte de la souffrance. « Le voyage que fait la petite Emmy, c’est la métaphore d’un accompagnement psycho-spirituel », dit-elle mercredi 6 avril. Rencontre.

    jeudi 07 avril 2022
  • Noël, ou devenir des sauveurs sur les pas de Jésus

    Noël, ou devenir des sauveurs sur les pas de Jésus

    Au Liban, les habitants vivent l’intensité de la vie face à l’intensité de la mort, selon les mots du théologien et prêtre maronite Fadi Daou rencontré à Genève. Il invite notamment ses concitoyens à devenir des sauveurs… sur les pas de Jésus.

    mardi 21 décembre 2021
  • Noël, ou sortir de nos jugements

    Noël, ou sortir de nos jugements

    Thierry Lenoir est aumônier à 100% à la clinique de La Lignière à Gland. Cet ancien pasteur adventiste parle de l’esprit de Noël en termes de jugements moraux, sociaux et religieux à mettre de côté. Une réflexion qu’il partage dans l’émission Hautes Fréquences diffusée dimanche 19 décembre à 19 heures sur RTS La Première.

    mercredi 15 décembre 2021
  • « Votre couple a 2, 10, 30 ans au compteur ? Prenez-en soin ! »

    « Votre couple a 2, 10, 30 ans au compteur ? Prenez-en soin ! »

    On investit dans nos carrières professionnelles, dans nos maisons… mais pas assez dans notre couple. C’est le constat que dressent Marc et Christine Gallay, le couple pastoral de l’église évangélique (FREE) de Lonay. Qui pratique avec bonheur une méthode dite « Imago », qui met la cellule de base créée par Dieu à l’honneur. Rencontre.

    lundi 01 novembre 2021
  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

    vendredi 22 septembre 2023
  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

    jeudi 15 juin 2023
  • « Auras-tu été toi ? »

    « Auras-tu été toi ? »

    Elle puise dans le judaïsme de quoi nourrir sa foi chrétienne. La théologienne et pasteure Francine Carrillo écoute, calligraphie et fait parler les lettres hébraïques qui, selon elle et avec toute la tradition juive, sont porteuses de sens et d’espérance. Rencontre.

    lundi 20 juin 2022
  • Anaël Bussy, ébéniste, fabrique du matériel pour le culte

    Anaël Bussy, ébéniste, fabrique du matériel pour le culte

    Anaël Bussy vient de démarrer comme ébéniste indépendant à Chevilly, près de La Sarraz. Parmi ses premières réalisations, des plateaux en bois, destinés à la distribution de la Sainte-Cène.

    vendredi 20 mai 2022

eglisesfree.ch

  • Rencontre générale de la FREE : vers une réorientation du budget

    Ven 13 décembre 2024

    La seconde Rencontre Générale de la FREE pour 2024 s'est tenue le 23 novembre à l'Eglise évangélique des Amandiers (Lavigny). Les délégués des Eglises ont accepté le budget 2025 et la modification d'un article des statuts, les membres de la direction ont donné des nouvelles de leur secteur et Michel Faggion a présenté la mission de la FLP. Compte-rendu.

  • Rencontre générale : la FREE confirme son désir d’apporter un soutien efficace aux Eglises

    Ven 26 avril 2024

    La dernière Rencontre générale de la FREE a montré que sa situation financière est relativement saine. Elle a aussi montré comment la fédération remplit des tâches indispensables aux Eglises, et que celles-ci ne pourraient par remplir à titre individuel.

  • Un·e responsable des finances (10%)

    Lun 29 janvier 2024

    Plus grande fédération d’Eglises évangéliques en Suisse romande, la FREE offre un cadre de travail dynamique et défiant, en lien étroit avec les autres acteurs du milieu chrétien évangélique romand, suisse et international. Dans ce cadre, la FREE recherche un·e responsable des finances.

  • Rencontre générale : une fédération utile

    Mer 29 novembre 2023

    La Rencontre générale du 25 novembre 2023 a permis de remercier Stéphane Bossel pour 23 ans d’engagements divers et importants dans la FREE. Elle a aussi permis à l’équipe de direction de partager quelques priorités, notamment le sens, les valeurs et la plus-value que la FREE peut offrir aux Eglises.

LAFREE.INFO

  • Jacques Ellul, prophète pour le XXIe siècle ?

    Ven 17 janvier 2025

    Jacques Ellul (1912-1994) était un historien du droit, un sociologue et un théologien protestant français. À l’occasion des trente ans de son décès, la HET-PRO a organisé une « Journée d’étude Jacques Ellul », le samedi 23 novembre 2024. Dans cet article, le docteur en éthique théologique Jacob Marques Rollison montre comment les écrits de Jacques Ellul restent actuels. En particulier, Ellul propose aux chrétiens de développer des comportements prophétiques au sein de notre société. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Églises évangéliques.]

  • Trop respectable prostitution

    Ven 17 janvier 2025

    La prostitution est-elle un travail ou une service comme un autre? C'est oublier un peu vite le trafic humain qui alimente l'industrie du sexe tarifé. Une réflexion de Jean-René Moret, pasteur de l'Eglise évangélique de Cologny. Cet article d'opinion est paru d'abord dans la Tribune de Genève du 28 décembre dernier. 

  • Monde: Malgré la persécution, l'Eglise se multiplie dans l'ombre

    Jeu 16 janvier 2025

    Le 15 janvier, l’ONG Portes Ouvertes a publié son Index mondial de persécution 2025. Il dresse un état des lieux de ce qu’endurent pour leur foi les chrétiens dans le monde. Point de situation avec Rébecca Reymond, chargée de communication à Portes Ouvertes Suisse.

  • Cinq tendances positives dans les Églises évangéliques

    Ven 10 janvier 2025

    Une équipe de recherche de l'Université de Lausanne, dirigée par le professeur Jörg Stolz, a étudié l'évolution des groupes religieux locaux en Suisse entre 2008 et 2022. Malgré une tendance à la sécularisation de la société suisse, l'étude met en lumière cinq évolutions chez les évangéliques. Le Réseau évangélique suisse (RES) a qualifié celles-ci de positives.

Instagram

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !