Nos Eglises et le « Certificat Covid »

vendredi 08 octobre 2021

En très peu de temps, les Eglises ont été obligées de choisir entre le « Certificat Covid » et des rassemblements avec mesures sanitaires, limités à cinquante personnes. Afin de connaître les solutions trouvées, la FREE leur a proposé de répondre à un sondage. En fonctions des situations locales, les grandes communautés ont développé toutes sortes de manières d’organiser deux cultes chaque dimanche.

L’introduction du « Certificat Covid » obligatoire, pour les rassemblements religieux de plus de cinquante personnes, contraint nombre d’Eglises à s’adapter. Et, ce qui ressort d’un sondage effectué auprès de communautés membres de la FREE, c’est que celles-ci évitent au maximum les discriminations entre personnes qui possèdent ou ne possèdent pas ce certificat.

« C’est une question délicate, explique David Valdez, pasteur dans l’Eglise évangélique ‘Les Amandiers’ (FREE), à Lavigny. Plusieurs personnes n’ont pas de Certificat Covid. Ainsi, après avoir pris la température de la communauté, nous avons trouvé sage de ne pas imposer ce certificat. » Du coup, les Eglises se retrouvent dans une situation contradictoire : elles doivent à la fois permettre aux gens de se retrouver et éviter au maximum l’utilisation du Certificat Covid.

Au sondage lancé par la FREE, vingt-trois Eglises ont répondu. Cela représente un peu moins de la moitié des communautés membres de la fédération. Ce sondage montre que dix-sept Eglises ne prévoient pas du tout l’utilisation du certificat sanitaire. Neuf d’entre elles accueillent pourtant plus de cinquante personnes lors des cultes. Parmi les petites Eglises, aucune n’utilise le Certificat Covid. Parmi les grandes, une seule ne propose actuellement que des rencontres avec certificat… mais aussi en streaming. Et, en grande majorité, les Eglises continuent de proposer des retransmissions de leurs cultes en streaming.

Solution à deux cultes

Plusieurs Eglises ont décidé de proposer deux cultes. Ainsi, le Gospel Center d’Oron propose un culte avec Certificat Covid dans la chapelle, ainsi qu’une retransmission du culte sur grand écran, sans certificat et limitée à cinquante personnes, dans une salle indépendante. Le Gospel Center « La Béroche », à Vaumarcus, organise deux cultes successifs sans certificats. Quant à l’Eglise évangélique « Les Amandiers », à Lavigny, elle propose deux cultes simultanés, sans certificats, dans des locaux différents. Le prédicateur fait le lien en prêchant successivement dans les deux salles.

L’Eglise évangélique « Les Marronniers », à Rolle, dispose d’une grande salle avec plusieurs entrées. Du coup, une séparation en bois et en plexiglas a été construite au milieu de la salle. Cela permet à la communauté de se réunir à deux fois cinquante personnes, sans Certificat Covid. « On arrive même à entendre les prières de part et d’autre de la cloison, se réjouit Daniel Rüfenacht, le pasteur de la communauté.

Globalement, le processus de décision a été vécu de manière très variable dans les Eglises. Neuf d’entre elles l’ont jugé « très difficile » ou « plutôt difficile », alors que quatorze s’en sont sorties assez facilement. Le souci principal des responsables a toujours été de conserver l’unité de la communauté, alors que la question du Certificat Covid est relativement clivante. Mais, toutes ces Eglises ont été contraintes de décider rapidement, trop rapidement au goût de certaines. Du coup, il n’est pas impossible que des modifications interviennent encore ici ou là dans les semaines à venir.

 

Claude-Alain Baehler

Publicité

Twitter - Actu évangélique

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • « J’ai été un bébé volé du Sri Lanka »

    Ven 03 novembre 2023

    Il y a quelques années, un trafic d’enfants proposés à l’adoption à des couples suisses secouait l’actualité. Sélina Imhoff, 38 ans, pasteure dans l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin, en a été victime. Elle témoigne avoir appris à accepter et à avancer, avec ses fissures, par la foi. Et se sentir proche du Christ né, comme elle, dans des conditions indignes. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !