Avec un an de retard, le Service de missions et d'entraide (SME) fête ses 40 ans cette année. Lors de sa création, en 1976, il s’appelait Service missionnaire évangélique (SME) et il servait à l'accompagnement des missionnaires de nos Eglises.
Cependant, l’engagement missionnaire de la FREE est bien plus ancien que le SME lui-même. En effet, les premiers envoyés sont arrivés en Roumanie en 1899 et au Laos en 1902. Plusieurs lieux de mission, tels que la Guyane et le Congo, sont devenus des projets de nos Eglises dans les années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale.
Une crise féconde
Mais, en 1975, une crise inattendue change la situation. L’arrivée d’un régime communiste brutal au Laos contraint nos missionnaires à quitter ce pays. D’un coup, la Commission du Laos, qui les accompagne, se retrouve sans travail.
En 1976, nos Eglises décident de s’adapter à la nouvelle situation. Elles créent une structure capable de gérer et de conduire l’ensemble des activités missionnaires : le SME. La nouvelle structure devient partenaire du Conseil suisse des missions évangéliques (CSME), de Pain pour le prochain (PPP) et d’Unité.
Reprenant les habitudes de nos Eglises, le SME commence par mélanger l’annonce de l’Evangile et l’entraide. A partir de 1996, afin de recevoir l’autorisation de retourner au Laos, il participe à la création du Service fraternel d’entraide (SFE). L’annonce directe de l’Evangile n’est plus autorisée au Laos, l’entraide au nom du Christ peut continuer.
Le choix de la coopération du développement
En 2001, le SME est transformé en association indépendante de nos Eglises. Il devient l’organe de la FREE « pour la coopération au développement dans les pays du Sud et/ou défavorisés ». L’organisation se spécialise dans l’aide au développement et laisse la prédication de l’Evangile à la FREE. Avec l’introduction de la notion de membres collectifs en 2010, chaque Eglise de la FREE devient membre du SME et envoie un représentant à son assemblée générale.
Aujourd’hui, le SME est une organisation indépendante, mais qui cultive des liens forts avec nos Eglises. Petite structure par rapport à d’autres ONG, il bénéficie du contrôle et du soutien financier de PPP, d’Unité et de la Direction de la coopération et du développement (DDC) de la Confédération suisse.
Les exigences croissantes en matière de professionnalisme et de garanties contre l’instrumentalisation de l’entraide sont à la fois un défi et une garantie de qualité. Le SME est ainsi en perpétuel mouvement dans la recherche de l’excellence.
Claude-Alain Baehler