La force de l’amour

Jacques Blandenier vendredi 31 mars 2023

Dieu est amour. Cela signifie que, malgré la Trinité, il a besoin d’un vis-à-vis. Et c’est en se rendant fragile, vulnérable, qu’il propose son amour aux humains. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

Quelques extraits de la première épître de Jean

Voici comment nous savons ce qu’est l’amour : Jésus-Christ a donné sa vie pour nous (3.16). Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous : il a envoyé son Fils dans le monde afin que nous ayons la vie par lui. Et voici en quoi consiste l’amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, mais c’est lui qui nous a aimés. Il a envoyé son Fils qui s’est offert en sacrifice pour le pardon de nos péchés (4.9-10). Et nous, nous savons que Dieu nous aime. Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu et Dieu demeure en lui (4.16). Quant à nous, nous aimons parce que Dieu nous a aimés le premier (4.19).

*   *   *

Un conte oriental

Voici un conte oriental sans issue(1). Il était une fois un prince jeune et beau, puissant et riche. Son palais regorgeait de trésors. Son armée, loyale et efficace, exécutait ses volontés au doigt et à l’œil, et le protégeait de toute forme d’opposition. Pourtant, malgré l’abondance de ses biens et l’efficacité de son pouvoir, il y avait au fond de son cœur un grand vide, une solitude que rien ne parvenait à combler, un besoin inassouvi d’aimer et d’être aimé.

Or, un jour qu’il parcourait une province de son vaste empire, le prince remarqua, près d’un humble village, une jeune bergère solitaire et pauvrement vêtue. Elle gardait quelques moutons. Inexplicablement, l’image de cette bergère le troubla et ne voulut plus le quitter. De retour au palais, il ressentit sa solitude, plus douloureusement que jamais. Il prit quelques renseignements, puis envoya un de ses hommes de confiance chercher la bergère en lui promettant richesse et vie agréable dans un merveilleux palais. Mais la jeune fille était d’un caractère indépendant, et ce prince était à ses yeux un personnage redoutable et lointain. De plus, sa province manifestait des velléités d’indépendance à l’égard du pouvoir royal. Elle refusa clairement la proposition de l’envoyé du prince qui dut rentrer bredouille.

Que pouvait faire le prince ?

Dans ce bref conte oriental, l’histoire s’arrête sur ce point d’interrogation. On pourrait poursuivre en imaginant le prince faire une nouvelle tentative, avec des cadeaux et des bijoux en or, lui promettant une vie heureuse dans une aisance sans limite. Ou alors, il aurait pu envoyer un détachement de soldats pour l’amener de force au palais. Pour quel résultat ? Faire d’elle une sorte de prostituée vendant son corps et sa dignité pour de l’argent et du confort ? Ou une esclave, une femme violentée ? Obtiendrait-il par de tels moyens ce qui lui manquait le plus : aimer et être aimé ? Pauvreté de la richesse ! Impuissance de la force !

Dieu : un roi solitaire ?

Croire en une divinité unique, à sa toute-puissance, à sa gloire, à sa sagesse et à sa richesse sans limites : beaucoup de religions s’accordent sur ce point. Et le judéo-christianisme souscrit à une telle définition.

Mais seule la Bible exprime une différence fondamentale : Dieu est amour. Lui, qui n’a besoin de rien, demande, ordonne même d’être aimé par ceux et celles qu’il a créé·e·s à son image ! « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de tout ton être et de toute ta pensée. C’est là le commandement le plus grand et le plus important » (Mt 22.37-39 et parallèles, réf. entre autres à Dt 6.5). Aimer un Dieu inaccessible et lointain : cela a-t-il un sens ? Si Dieu nous appelle à l’aimer, il sait que nous ne pourrons le faire qu’après avoir reconnu son amour. Vous me direz peut-être qu’il est souvent question dans la Bible de « la crainte de l’Eternel »(2). En effet ! Sauf qu’il ne s’agit pas de peur, encore moins de terreur, mais de respect de son autorité souveraine et de sa sainteté.

Il est vrai pourtant que notre état de pécheurs peut et doit nous faire trembler face à la justice de Dieu (cf. Esaïe 6.1-7, mais aussi Rm 1.18-25ss). En fait, dans une réaction légitime contre l’image très longtemps enseignée d’un Dieu juge redoutable et impitoyable, on a souvent passé à l’autre extrême, celle d’un Dieu « sucré »(3) qui n’a plus le droit d’être en colère contre le péché et l’injustice, et qui renonce à condamner le pécheur au nom d’un laxisme inconditionnel. C’est très à la mode aujourd’hui et assez démagogique. Dire que Dieu nous aime ne signifie en aucun cas qu’il soit motivé par la bonté et la piété naturelles de l’être humain. Mais n’oublions jamais cette parole fondamentale de 1 Jean 4.18 : « Il n’y a pas de crainte dans l’amour ; l’amour parfait exclut la crainte ».

Dès lors, seule la pleine révélation du caractère de Dieu dans la personne de son Fils peut nous délivrer de toute angoisse. Il a été condamné à mort pour nous ; il a été fait péché pour nous : « Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui » (Jn 3.17). Oui, l’amour peut et doit être coûteux, exigeant, car c’est une puissance de transformation. Et le prix de cet amour culmine à la Croix : « Dieu a répandu son amour dans nos cœurs par le Saint-Esprit […]. Il nous a prouvé à quel point il nous aime : le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5.5 et 8).

Jean-Jacques Rousseau, évoquant la tragédie de la mort de Jésus crucifié, a écrit  « Mon ami, ce n’est pas ainsi qu’on invente ! »(4) Cela correspond à l’expression de Tertullien, à Carthage, peu avant l’an 200 : « Credo quia absurdum » (« Je crois parce que c’est absurde ! »). Cette interjection a souvent été mal comprise par des personnes qui croyaient qu’elle voulait dire : « C’est tellement irrationnel qu’à défaut d’y adhérer par la raison, je me contente de la foi ! » Mais l’idée est tout autre, tant chez Tertullien que chez Rousseau : « C’est si extra-ordinaire, si contradictoire avec toute logique, qu’il est impossible que cela ait pu jaillir d’un esprit humain »(5). Dès lors, ce ne peut être que le fait que d’une Révélation venue d’ailleurs. Paul cite Esaïe (64.3) : « Ce que personne n’a jamais vu ni entendu, ce à quoi personne n’a jamais pensé, Dieu l’a préparé pour ceux qui l’aiment » (cf. 1Co 2.6-10, v.9 en particulier, citant Esaïe 63.4 et 52.15).

La dignité de l’humain, c’est d’avoir besoin d’amour et d’être capable d’aimer. En cela il est Image de Dieu. Mais cette image, défigurée par la rupture en Eden, a aussitôt défiguré l’image que l’homme se fait de Dieu. « Le Seigneur Dieu appela l’homme et lui demanda : ‘Où es-tu ?’ L’homme lui répondit : ‘Je t’ai entendu dans le jardin. J’ai eu peur car je suis nu et je me suis caché’ » (Ge 3.9-10)(6). Dès lors, notre méchanceté naturelle se trouve comme projetée sur l’idée que nous nous faisons de Dieu.

C’est Voltaire qui disait : « Dieu a fait l’homme à son image, et l’homme le lui a bien rendu ». Il n’avait pas tout tort, même si le sens véritable de cet adage n’est pas celui auquel il pensait !

Avant de revenir à notre conte oriental romantique, une question demeure si nous voulons y voir une parabole de l’amour de Dieu. Qu’un prince ou n’importe quelle personne richissime puisse ressentir désarroi et solitude, c’est normal, après tout ! Mais est-il pensable qu’un tel sentiment de manque puisse s’appliquer au Dieu créateur des cieux et de la terre, comme au prince du conte oriental ? Non, certainement, et c’est la limite d’une telle parabole. Du moins si nous nous figurons que l’amour est un attribut de Dieu parmi beaucoup d’autres(7).

Mais pourtant oui, absolument, car l’amour est constitutif de son être même. Dieu est amour. Dès lors, il ne peut exister dans la solitude, mais implique, exige, un vis-à-vis à aimer. L’amour nécessite un vis-à-vis. Comment un naufragé seul sur une île déserte pourrait-il mettre en pratique le commandement d’amour ?

La révélation biblique est fondamentalement mono-théiste ; mais pas soli-théiste, si j’ose l’expression. En effet, elle présente en même temps un seul Dieu, en trois Personnes. Du mystère de la Trinité découle une relation d’unité et d’amour « intra-divine ». Si Dieu était solitaire, se suffisant totalement à Lui-même, je ne serais pas en train d’écrire ces lignes, ni vous de les lire ! Il n’y aurait aucune raison que nous ayons été appelés à la vie ! Aucune raison en Dieu de concevoir une créature à son image. Et encore moins à venir jusqu’à elle dans sa révolte, pour la réconcilier avec lui au prix d’une souffrance indicible !

Echec de la puissance et de la richesse

Dès lors, nous pouvons revenir à notre conte romantique du prince oriental puissant et redoutable, mais malheureux dans sa solitude ! Et répondre à notre question de tout à l’heure : « Que pouvait-il faire ? » Echec de la richesse et de la puissance pour susciter l’amour !

Que pouvait-il faire ? Le conte oriental ne peut pas aller plus loin que cette interrogation. Seul l’Evangile peut poursuivre et révéler l’unique solution possible. Si le prince désire vraiment conquérir le cœur de la bergère, l’unique solution est qu’il quitte son palais, qu’il s’habille comme un humble berger et qu’il s’établisse dans le village (Nazareth ?) de la jeune fille, afin de se faire connaître à elle comme un pauvre, aussi démuni qu’elle.

Il partage son existence précaire, jusqu’à ce qu’elle se découvre aimée. Alors, peut-être, sera-t-elle touchée et répondra-t-elle à son amour. C’est en renonçant à ce qui fait sa gloire et sa puissance, en devenant un villageois aussi vulnérable qu’elle, qu’il pourra susciter son amour. Mais seul le cœur de la bergère apportera une réponse : à elle d’accueillir cet amour et de l’aimer à son tour… ou pas !

La gloire de Dieu de la crèche à la Croix !

Je vous entends me dire : « Mais c’est l’histoire de Noël que tu nous racontes là ! » Et vous aurez parfaitement raison ! Il est évident que Dieu est assez puissant pour imposer son autorité sans partage à l’humanité, comme les dictateurs « acclamés » par des foules réquisitionnées, lorsqu’il défile précédé de chars d’assaut et de soldats marchant au pas comme des marionnettes. Vanité des vanités, répétait l’Ecclésiaste ! Car le cœur de Dieu n’a que faire d’esclaves ou de flatteurs, encore moins de profiteurs ! Alors, il est venu, dépouillé et fragile. Et cette venue, inimaginable pour la raison humaine (folie, écrit Paul, absurdum s’exclame Tertullien en écho), est le moyen de susciter la réponse que ni la peur, ni les superstitions religieuses ne peuvent obtenir.

Puissance et richesse de Dieu. Oui ! Mais puissance et richesse de son amour. Irénée de Lyon écrit dans Adversus Haereses, peu avant l’an 200 (cit. non littérale) : « C’est dans la vie de l’homme Jésus que Dieu a manifesté sa gloire ; c’est dans l’humanité de son Fils que les humains peuvent discerne le visage de Dieu ». Jésus prie : « J’ai manifesté ta gloire sur la terre en achevant l’œuvre que tu m’as donné à faire » (Jn 17.4).

J’ai apprécié le titre d’un livre du pasteur français Etienne Babut : « Le Dieu puissamment faible de la Bible »(8). Dès lors, ce n’est pas d’un touchant conte oriental qu’il s’agit, mais de l’événement décisif de l’histoire humaine : « Il possédait depuis toujours la condition divine, mais il na pas voulu demeurer à l’égal de Dieu. Au contraire, il a de lui-même renoncé à tout ce qu’il avait et il a pris la condition de serviteur. Il est devenu un être humain parmi les êtres humains. Il a été reconnu comme un homme ; il a accepté d’être humilié et s’est montré obéissant jusqu’à la mort, la mort sur une croix. » (Ph 2.6-8, NFC). Dès lors, nous pouvons dire que ce qui est le plus glorieux en Dieu, c’est son amour : « La gloire de sa grâce » (Eph 1.6).

Dans notre société d’abondance, ce qui manque le plus, c’est l’amour. On le remplace par la surconsommation, la suractivité, la surinformation et d’autres expédients souvent futiles, en sachant pourtant qu’ils mènent à une impasse sans donner un sens à la vie.

Mais peut-on aimer sans jamais avoir été aimé ? De tels orphelins d’amour remplissent les cellules de nos prisons. Quant à l’apôtre Paul, lorsqu’il écrit sa lettre à l’Eglise de Rome, il n’hésite pas à donner le ton dès ses premières lignes par cette salutation : « Je vous écris à vous qui êtes à Rome, vous tous que Dieu aime et qu’il a appelés à vivre pour lui » (Rm 1.7). Sans encore les connaître, il sait déjà que Dieu les aime. Paul sait également qu’ils ont répondu à cet amour, car il a entendu parler de leur engagement envers les pauvres, les prisonniers et les malades, comme cela apparaît dans la liste des charismes du chapitre 12 de la même épître (v.6-11), et comme le confirment plusieurs documents de Pères de l’Église, dès la fin du premier et au deuxième siècles.

La première épître de Jean répète, sans craindre d’insister, que nous sommes aimés par Dieu au point que cela suscite une « dynamique d’amour » envers les autres. Et dans les extraits cités, en accord avec toute la Bible, l’amour n’est pas une simple émotion, mais un engagement (1 Jn 3.18).

Ces paroles se laissent difficilement analyser, car elles ne se présentent pas comme un exposé systématique. C’est une méditation qui vise à faire pénétrer dans le cœur et la conscience du lecteur la certitude qu’avant toute démarche de sa part, il est aimé, non d’un amour purement sentimental, mais d’un amour actif, et coûteux au-delà de tout raisonnement à l’échelle humaine. Jean est à l’unisson avec Paul, mais sa démarche est plus de l’ordre de l’imprégnation que de l’argumentation. Notez qu’à aucun moment, il ne verse dans un sentimentalisme doucereux.

En résumé : l’amour est don, l’amour est souffrance, l’amour n’a pas d’autre source que le cœur et l’engagement de celui qui aime, Dieu lui-même – et il ne trouve pas sa motivation dans les qualités de la personne aimée. Cela, le Réformateur Martin Luther l’affirme avec clarté : « Ce n’est pas parce que nous avons de la valeur que Dieu nous aime, mais c’est parce qu’il nous aime que nous avons de la valeur ». Et il en découle la fertile dynamique de l’amour : « Pour nous, nous aimons parce que lui nous a aimés le premier. » (1 Jn 4.10)

Notes
(1) Je l’ai lu il y a de nombreuses années et le cite de mémoire, dans l’ouvrage de Jean-Claude Barreau : « Qui est Dieu » (Ed. Seuil).
(2) La crainte de l’Eternel, ou craindre l’Eternel, apparaît près de cent fois dans l’Ancien Testament, selon ma vieille concordance française !
(3) L’expression est due au professeur Daniel Marguerat.
(4) Dans Emile (1762), où il souligne le contraste entre les derniers instants sereins et paisibles de Socrate condamné à mort, et la mort de Jésus en Croix, dont le caractère dramatique et violent, et surtout inimaginable de la part de ceux qui croient en lui, est une preuve de son authenticité.
(5) Tertullien ne dit pas : « Je crois, bien que ce soit absurde », mais : « Je crois, parce que c’est absurde ! »
(6) On retrouve le même genre de réaction chez le troisième serviteur de la parabole des talents (Mt 25.24-25).
(7) L’islam attribue à Allah 99 noms et attributs, dont la miséricorde. L’amour, qui ne fait pas partie de cette longue liste, serait-il le centième, révélé au dernier jour ?
(8) Collection Lire la Bible, Paris, 1999, éd. du Cerf.

  • Encadré 1:

    Une lecture renouvelée

    La méditation de la première épître de Jean nous ouvre à une lecture renouvelée des récits des quatre évangiles : paroles, actes de compassion, rencontres libératrices de Celui qui a quitté le palais céleste pour partager notre vie et nous faire découvrir son amour et le mystère de sa personne divine ! Méditons-les comme si c’était pour la première fois : le témoignage de la vérité manifestée à Noël, puis tout au long de son ministère, et jusqu’à la résurrection au travers du chemin douloureux de la Croix. Nous découvrirons comme tout à nouveau la façon dont le Prince de la vie enrichit notre amour : « Vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ. Lui qui était riche, il s’est fait pauvre pour vous, afin de vous enrichir par sa pauvreté » (2Co 8.9).

  • Encadré 2:

    « Mon ami, si vous saviez... »

    Durant la guerre, dans les années 42 à 45, des officiers français étaient rassemblés dans un camp de prisonniers en Allemagne nazie. Selon les Conventions de Genève, il était interdit de faire travailler les officiers. Ces hommes oisifs, parmi lesquels quelques aumôniers, trouvaient le temps long et l’occupaient en discussions pour refaire le monde. Un jour, un jeune intellectuel s’approcha de l’aumônier protestant, espérant une passe d’armes pacifique qui lui ferait passer sa journée : « Ce Jésus que vous prêchez, ne pensez-vous pas que ce soit une légende ? Des miracles, des guérisons magiques, des pains multipliés, etc... et surtout sa prétendue résurrection ! Franchement, ce n’est plus crédible dans notre XXe siècle… »

    L’aumônier le regarda tranquillement dans les yeux et lui répondit après un instant de silence : « Mon ami, si vous saviez combien j’aime Jésus-Christ ! » Son interlocuteur, pris de court, garda le silence. Il n’eut pas la journée de discussion espérée. Mais il se retira pour réfléchir durant plusieurs jours. Puis il revint voir l’aumônier et lui déclara : « Ce que vous m’avez répondu m’a beaucoup troublé. J’aimerais découvrir qui est Jésus-Christ ». Peu après, il se convertit et devint un chrétien militant – que j’ai eu personnellement l’occasion de rencontrer longtemps plus tard.

    Un témoin actif de ces événements, Jacques Blocher senior, captif durant plus de trois ans dans ce camp, en a témoigné lors d’un rencontre d’évangélisation à l’Université de Lausanne et me l’a confirmé plus tard. Impossible de l’oublier ! Etudiant en théologie à l’époque, ce récit m’a plus appris que de nombreuses heures de cours. Puissance de l’amour reçu et partagé !

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