Le djihad est sous les feux de l'actualité et concerne nos pays de très près. C'est notamment le cas après l'attentat du Musée juif de Bruxelles, le 24 mai dernier. Le criminel présumé, Mehdi Nemmouche, est un musulman radical français qui a combattu précédemment en Syrie. Quelque 700 de ses concitoyens se battent toujours sur place, comme de trois à quatre cents Belges et une quinzaine de Suisses. Qu'est-ce qui se cache derrière leur engagement ? Et que faire d'eux une fois qu'ils rentrent ?
Un effort sur soi
Le djihad signifie faire un effort sur soi pour atteindre un perfectionnement moral ou religieux. Mais il désigne aussi l'action armée pour défendre et étendre l'islam. C'est cette deuxième définition qui séduit les djihadistes armés, dont toujours plus de jeunes Européens. Parmi ces derniers, plusieurs sont morts en Syrie, comme Nicolas Bons, un Français, dont la mère, à Toulouse, a créé une association et un site internet. Son but : venir en aide à toutes les personnes dont les proches ont été recrutés par des groupes extrémistes.
Face au phénomène qui déroute les autorités des pays européens, A vue d'esprit interroge les motivations et l'enrôlement de ces jeunes. Le spécialiste des droits arabes Sami Aldeeb explique ce que peut signifier le djihad aujourd'hui et comment le mouvement recrute. Professeur d'histoire du christianisme à l'Université de Genève, Michel Grandjean explique ce que la religion chrétienne comprend en termes de « guerre sainte ». Le journaliste Xavier Colin évoque enfin les ramifications et l'évolution récente du phénomène.
G.D.
Une série proposée par Gabrielle Desarzens, à suivre tous les jours du 16 au 20 juin sur RTS Espace 2 ou à podcaster sur www.rts.ch/esprit
Site internet de Dominique Bons
Blog de Sami Aldeeb
Michel Grandjean sur le site de l'Université de Genève
L'émission Géopolitis du journaliste Xavier Colin