«Norbert Valley, activiste des droits humains et permaculteur», une chronique StopPauvreté/Radio R de Serge Carrel

Serge Carrel mardi 11 février 2020

Il est connu en Suisse pour avoir donné gîte et couvert à un Togolais débouté de l’asile. Ces dernières années, le pasteur Norbert Valley s’est lancé dans la mise en place de jardins communautaires et dans la permaculture. Tout cela du côté de Morat où il implante une Eglise évangélique francophone. Une chronique Radio R/StopPauvreté.

Norbert Valley est un pasteur évangélique bien connu en Suisse romande. Ancien président du Réseau évangélique suisse, cet activiste des droits humains est engagé aujourd’hui dans un projet d’implantation d’Eglise à Morat, dans le canton de Fribourg.

Vêtu d’un pantalon de travail, d’un t-shirt et de bottes, Norbert Valley nous accueille dans une exploitation agricole à Kappelen. Dans la cour de cette ferme du canton de Berne, trône une statue de cheval, indice de la passion que les propriétaires de l’endroit voue aux chevaux. « Je suis entré en relation avec ce couple de paysans, nous explique Norbert Valley, et ils ont été d’accord de me louer 2500 m2 de terre agricole, pour en faire un jardin de production de légumes en permaculture. »

Norbert Valley nous invite à traverser une écurie assez récente pour rejoindre, de l’autre côté, son jardin de 2500 m2. A cette période de l’année, il reste encore plusieurs lignées de poireaux sur plusieurs dizaines de mètres, des restes de plants de maïs coupés, et des radis trop gros pour être consommés. « Cette année, j’ai ramassé 300 kilos d’oignons, raconte ce pasteur jardinier, autant de kilos de betteraves rouges, 250 kilos de carottes, une tonne de courgettes, 300 pâtissons… »

Jardiner, c’est « relationner » !

Que peut bien faire ce pasteur avec tous ces légumes ? En fait, Norbert Valley affectionne les relations. Il aime rencontrer des gens. Il aime les rapprocher les uns des autres et leur faire goûter à la joie des échanges mutuels. C’est ce qu’il a fait dans un premier jardin communautaire près de Morat : rassembler des membres de son Eglise et d’autres, autour d’un projet de jardin potager où il est non seulement possible de faire grandir des légumes, mais aussi de parler de son quotidien et, pourquoi pas, de prier pour les choses qui vont bien ou moins bien dans son existence. Grâce à son deuxième jardin de Kappelen, le pasteur Valley aimerait nourrir une centaine de familles avec une nourriture de qualité. Pour ce faire, il souhaite s’adjoindre les services de personnes seules, en difficultés relationnelles, ou intéressées pas la culture de légumes bios.

Durant cette première année, l’expérience laisse un bilan positif par rapport à la quantité de légumes produits. Néanmoins, Norbert Valley aimerait que davantage de personnes s’impliquent dans ce projet pour que ce pasteur lui donne une suite.

Retrouver le Créateur en découvrant Jésus-Christ

Quand on parle avec Norbert Valley de « conversion écologique », il n’aime pas trop la formule. Il ne s’est pas converti à l’écologie, lâche-t-il, comme s’il s’agissait de se convertir à une nouvelle religion. Non ! Mais il admet toutefois que, longtemps, sa foi était refermée sur elle-même et sur la seule spiritualité. C’est son épouse qui a été l’artisane, comme il dit, d’une conscience nouvelle à l’endroit de la nature. « J’ai pris conscience de cette dimension du Créateur présent derrière sa Création, explique-t-il. Aujourd’hui, il me semble que l’ensemble de la Bible est un commentaire des premiers chapitres de la Genèse. Il s’agit pour l’être humain de retrouver le Créateur, le Père, en découvrant Jésus-Christ, par qui et pour qui tout a été créé ! »

Serge Carrel

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