Ce ne sont pas des chaussures éthiques par leur fabrication, mais leur vente vise à aider les plus marginalisés de la ville de Bienne. En acheter revient à aider des personnes à se sentir mieux… dans leurs baskets à eux ! L’aumônier évangélique Christophe Reichenbach lance son opération marketing d’aide aux plus démunis de sa ville pour la deuxième année consécutive.
« Jusqu’à fin février, chacun peut commander une paire de Converse sur le site www.rueacoeur.ch. Il y a six modèles et trois coloris au prix de CHF 120.- la paire, indique celui qui a son bureau à côté du bar le Yucca, « et à côté du local d’injection ». Ces chaussures sont identiques à celles que l’on peut trouver dans un magasin spécialisé, mais elles portent le logo de notre association. Celle et celui qui en achète nous aide par conséquent dans notre travail auprès des toxicomanes et des sans domicile fixe de Bienne et des environs. »

Porter l’Evangile auprès des marginaux
Christophe Reichenbach, également pasteur à 50% à l’Eglise évangélique des Ecluses (FREE), précise avoir choisi un modèle de Converse qui a le label Product Red, lancé par le chanteur Bono du groupe U2. Grâce à ce label, les fabricants de ces chaussures versent une partie de leurs bénéfices au fonds mondial contre le sida. Cette chaussure se distingue ainsi par un œillet de laçage rouge.
L’opération marketing de ces chaussures estampillées rueAcoeur veut porter l’Evangile auprès des marginaux, indique l’aumônier, qui estime que 10% de la population de Bienne est à l’aide sociale. Plusieurs toxicomanes du Jura bernois descendent dans cette ville et se retrouvent rapidement avec des besoins d’aide concrets, explique-t-il.

Distribution de vivres
L’association rueAcoeur accompagne cette frange de la population dans un volet pastoral d’écoute et de suivi spirituel, mais distribue également des vivres et organise des repas tous les lundis soirs.
La chaussure Converse en toile est particulièrement appréciée des adolescents. Si elle a vu le jour en 1908, elle est devenue populaire en 1918 lorsque le basketteur américain Chuck Taylor en a porté pour ses matchs nationaux.
Gabrielle Desarzens