La trentaine de participants au sommet interchrétien qui s'est tenu à Genève du 15 au 17 janvier dernier a prôné notamment un embargo sur les armes et des mesures visant à endiguer le flux des combattants étrangers vers la Syrie.
Issus d'Eglises de Syrie, de Russie, des Etats-Unis, de différents pays européens, les responsables religieux étaient réunis à l'appel du Conseil Œcuménique des Eglises (COE) en présence de l'émissaire de l'ONU en Syrie, Lakhdar Brahimi. A l'adresse des délégués au sommet de Genève 2, ils ont appelé à une action urgente en faveur de la paix et répété qu'il n'y a pas de solution militaire au conflit syrien.
Présence chrétienne en Syrie
Sur le terrain, les Eglises sont des acteurs humanitaires bien présents en Syrie. Au niveau local et régional, elles atténuent la souffrance de milliers de personnes touchées par la guerre, que ce soit par la distribution de vivres ou la tenue de dispensaires.
Au niveau national, les chrétiens syriens font sinon partie intégrante d'une société diversifiée et veulent aider à construire un avenir où les citoyens de toutes les religions puissent jouir des mêmes droits et libertés.
Sommet islamo-chrétien ?
Face aux combats, il semble qu'une grande solidarité unit les Syriens suivant les quartiers ou les régions, sans faire cas de divergences religieuses.
Le sommet interchrétien qui vient de se tenir à Genève devait toutefois être à la base une rencontre islamo-chrétienne. Pour Michel Nseir, coordinateur des programmes du COE pour le Moyen-Orient, le temps et les contacts personnels ont manqué pour assurer le succès d'une telle rencontre.
Les instances religieuses concernées, tant chrétiennes que musulmanes, optent ainsi pour une démarche de tous petits pas qui, selon elles, peut seule garantir à terme une solution de paix et mettre en touche le radicalisme religieux qui existe en Syrie, mais qui est encore très minoritaire.
Sommet Genève 2
Sur le plan politique, la coalition de l'opposition syrienne s'est prononcée samedi à Istanbul en faveur de l'envoi d'une délégation à la conférence de paix dite de Genève 2, qui doit débuter mercredi 22 à Montreux. Ce sommet devrait permettre de mettre fin à la guerre civile en Syrie.
Gabrielle Desarzens