Le séisme du 11 mars dernier, le tsunami qui a suivi et l’accident nucléaire des réacteurs de Fukushima au Japon secouent la planète entière. Alors qu’un dernier bilan fait état de plus de 12’000 victimes et de plus de 15’000 disparus, près de 164’000 personnes se trouvent toujours dans des hébergements provisoires. Les autorités japonaises ont mis en place une zone d’exclusion dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale nucléaire accidentée. Les 136’000 personnes vivant dans un rayon compris entre 20 et 30 kilomètres ont toujours pour consigne de rester calfeutrées chez elles ou de partir.
En Suisse, des mouvements de solidarité se sont créés spontanément, comme une collecte de fonds au marché de Morges sous l’impulsion de Mayumi Bossel, Japonaise d’origine et membre de l’Eglise évangélique de Lonay (FREE). Pour atténuer sa frustration de ne pouvoir être en prise directe avec ses proches dans le besoin, la jeune femme a également sollicité différents magasins de Lonay, Echandens et Préverenges où elle a placé des boîtes pour récolter de l’argent. « Nous ne pouvons pas faire beaucoup plus dans l’immédiat, mais mon amie Akiko et moi sommes contentes d’avoir quand même fait quelque chose pour aider des gens qui ont tout perdu, leur maison, leur famille, leurs amis, leurs souvenirs... »
Deux semaines après la catastrophe...
Deux semaines après le séisme qui s’est abattu sur le Japon, Mayumi a écrit une lettre circulaire aux amis de son Eglise et à ses voisins. « Ces deux semaines ont été difficiles à vivre pour mes amis japonais et moi-même qui habitons loin de notre pays, y a-t-elle indiqué. La ville de Miyako où vivent ma grand-mère paternelle, mes tantes et oncles et mes cousins a été atteinte par le tsunami après l’immense tremblement de terre de l’océan Pacifique (...) J’ai même vu les images à la télévision quand le séisme a atteint cette ville où j’ai passé mes vacances d’été en famille et je n’arrivais pas à arrêter mes larmes. »
Après avoir essayé plusieurs fois sans succès d’atteindre par téléphone ses proches, Mayumi a enfin appris par son frère que leur famille de Miyako était saine et sauve. La jeune femme a pu relâcher un peu sa tension, mais se fait toujours du souci pour ses concitoyens.
« Je sais que beaucoup d’entre vous prient pour moi, ma famille et mon pays, et je vous en remercie beaucoup. Merci pour vos téléphones, vos mails, vos sms, vos cartes... Oui, merci pour vos prières et votre solidarité. »
Le gouvernement japonais a évalué les dégâts du séisme et du tsunami entre 16’000 et 25’000 milliards de yens (entre 200 et 300 milliards de dollars environ).
Gabrielle Desarzens
Les intéressés peuvent verser de l’argent à World vision Suisse (aide d’urgence Japon) CCP 80-1384-5
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