Japon : Mayumi se mobilise pour son pays d’origine

mercredi 06 avril 2011
Si les nouvelles restent alarmantes en provenance du nord-est japonais, les mouvements de solidarité se multiplient. Une Nippo-helvétique de nos Eglises a récolté des fonds au marché de Morges et témoigne.
Le séisme du 11 mars dernier, le tsunami qui a suivi et l’accident nucléaire des réacteurs de Fukushima au Japon secouent la planète entière. Alors qu’un dernier bilan fait état de plus de 12’000 victimes et de plus de 15’000 disparus, près de 164’000 personnes se trouvent toujours dans des hébergements provisoires. Les autorités japonaises ont mis en place une zone d’exclusion dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale nucléaire accidentée. Les 136’000 personnes vivant dans un rayon compris entre 20 et 30 kilomètres ont toujours pour consigne de rester calfeutrées chez elles ou de partir.
En Suisse, des mouvements de solidarité se sont créés spontanément, comme une collecte de fonds au marché de Morges sous l’impulsion de Mayumi Bossel, Japonaise d’origine et membre de l’Eglise évangélique de Lonay (FREE). Pour atténuer sa frustration de ne pouvoir être en prise directe avec ses proches dans le besoin, la jeune femme a également sollicité différents magasins de Lonay, Echandens et Préverenges où elle a placé des boîtes pour récolter de l’argent. « Nous ne pouvons pas faire beaucoup plus dans l’immédiat, mais mon amie Akiko et moi sommes contentes d’avoir quand même fait quelque chose pour aider des gens qui ont tout perdu, leur maison, leur famille, leurs amis, leurs souvenirs... »

Deux semaines après la catastrophe...
Deux semaines après le séisme qui s’est abattu sur le Japon, Mayumi a écrit une lettre circulaire aux amis de son Eglise et à ses voisins. « Ces deux semaines ont été difficiles à vivre pour mes amis japonais et moi-même qui habitons loin de notre pays, y a-t-elle indiqué. La ville de Miyako où vivent ma grand-mère paternelle, mes tantes et oncles et mes cousins a été atteinte par le tsunami après l’immense tremblement de terre de l’océan Pacifique (...) J’ai même vu les images à la télévision quand le séisme a atteint cette ville où j’ai passé mes vacances d’été en famille et je n’arrivais pas à arrêter mes larmes. »
Après avoir essayé plusieurs fois sans succès d’atteindre par téléphone ses proches, Mayumi a enfin appris par son frère que leur famille de Miyako était saine et sauve. La jeune femme a pu relâcher un peu sa tension, mais se fait toujours du souci pour ses concitoyens.
« Je sais que beaucoup d’entre vous prient pour moi, ma famille et mon pays, et je vous en remercie beaucoup. Merci pour vos téléphones, vos mails, vos sms, vos cartes... Oui, merci pour vos prières et votre solidarité. »
Le gouvernement japonais a évalué les dégâts du séisme et du tsunami entre 16’000 et 25’000 milliards de yens (entre 200 et 300 milliards de dollars environ).
Gabrielle Desarzens

Les intéressés peuvent verser de l’argent à World vision Suisse (aide d’urgence Japon) CCP 80-1384-5
Publicité

Journal Vivre

Opinion

Opinion

Agenda

Événements suivants

myfreelife.ch

  • Pour les Terraz et les Félix, des choix porteurs de vie

    Ven 22 septembre 2023

    Abandonner la voiture et emménager dans une coopérative d’habitation ?... Deux couples de l’Eglise évangélique (FREE) de Meyrin ont fait ces choix qu’ils estiment porteurs de vie. « Le rythme plus lent du vélo a vraiment du sens pour moi », témoigne Thiéry Terraz, qui travaille pour l’antenne genevoise de Jeunesse en mission. « Je trouve dans le partage avec mes voisins ce que je veux vivre dans ma foi », lui fait écho Lorraine Félix, enseignante. Rencontres croisées. [Cet article a d'abord été publié dans Vivre (www.vivre.ch), le journal de la Fédération romande d'Eglises évangéliques.]

  • Vivian, une flamme d’espoir à Arusha

    Jeu 15 juin 2023

    Vivian symbolise l’espoir pour tous ceux que la vie malmène. Aujourd’hui, cette trentenaire tanzanienne collabore comme assistante de direction au siège de Compassion à Arusha, en Tanzanie. Mais son parcours de vie avait bien mal débuté… Nous avons rencontré Vivian au bureau suisse de l’ONG à Yverdon, lors de sa visite en mars dernier. Témoignage.

  • Une expérience tchadienne « qui ouvre les yeux »

    Ven 20 janvier 2023

    Elle a 19 ans, étudie la psychologie à l’Université de Lausanne, et vient de faire un mois de bénévolat auprès de jeunes de la rue à N’Djaména. Tamara Furter, de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE) au Brassus, a découvert que l’on peut être fort et joyeux dans la précarité.

  • « Oui, la relève de l’Eglise passe par les femmes »

    Ven 16 septembre 2022

    Nel Berner, 52 ans, est dans la dernière ligne droite de ses études en théologie à la HET-PRO. Pour elle, la Bible est favorable au ministère féminin. Et les communautés doivent reconnaître avoir besoin tant d’hommes que de femmes à leur tête.

eglisesfree.ch

eglise-numerique.org

point-theo.com

Suivez-nous sur les réseaux sociaux !