Crise coréenne : les Eglises se mobilisent

vendredi 15 mars 2013
Les Eglises protestantes et catholiques sud-coréennes ont réagi lundi 11 mars aux menaces de guerre nucléaire de Pyongyang. Elles se sont mobilisées pour soutenir que la seule issue pour sortir de l’impasse en Corée était le dialogue et la dénucléarisation de la péninsule.
La prise de position des chrétiens sud-coréens est intervenue dans un climat particulièrement tendu. Suite à un communiqué du gouvernement de Pyongyang qui affirme que les relations avec le Sud ne sont plus réparables et qu’une guerre « thermonucléaire » peut éclater à tout instant, l’archevêque de Séoul a par exemple souligné qu’il fallait « dénucléariser la péninsule ».
 
Un contexte devenu explosif
Le contexte de cette région du monde est devenu explosif en fin de semaine dernière. Le 8 mars 2013, le Comité nord-coréen pour la réunification pacifique de la patrie (CPRK) a dénoncé le pacte de non-agression entre les deux Corées et annulé notamment l’armistice de 1953.
Pyongyang, qui utilise les habituelles menaces de « guerre totale » contre la Corée du Sud, les Etats-Unis et leurs « alliés impérialistes », justifie la dénonciation du pacte de non-agression par la « provocation » que représenteraient pour la Corée du Nord les exercices militaires conjoints de Séoul et de Washington. Sa déclaration a cependant suivi de quelques heures seulement le vote, le 7 mars 2013, de nouvelles sanctions décidées par le Conseil de sécurité de l’ONU à l’encontre de Pyongyang, en réaction à son troisième essai nucléaire mené en février dernier.
Depuis, les avions de chasse de Corée du Nord effectuent un nombre « sans précédent » de sorties, informe la presse sud-coréenne.
 
Nucléaire civil à l’index
Ce n’est pas la première fois que les chrétiens sud-coréens se prononcent en matière de nucléaire. Sur le plan civil, cette fois, ils ont été parmi les premiers à réagir à la catastrophe de Fukushima au Japon il y a juste deux ans. Ils ont d’une part très rapidement demandé une surveillance de la sécurité de leur vingtaine de centrales en activité, qui fournissent 35% de l’électricité du pays ; et ont d’autre part été les premiers à envoyer secours et volontaires aux milliers de victimes de la catastrophe japonaise.
A la question de savoir quelle est la portée de ces prises de position, il faut souligner que la religion a un poids considérable en Corée du Sud. Le christianisme y est aujourd’hui la principale religion avec quelque 30% de pratiquants fervents, devant le bouddhisme. A noter d’ailleurs que la plus grande Eglise du monde est à Séoul, avec environ 800'000 fidèles.
En ce qui concerne la Corée du Nord, l’Eglise y est avant tout souterraine. Pyongyang est en première position de l’Index mondial de persécution 2013.
Gabrielle Desarzens

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