Nous avons constaté que, dans nos Eglises, il y a souvent un mélange de croyances. En effet, les chrétiens viennent, la plupart du temps, d’horizons théologiques différents. Issus de cultures et de continents différents, ils sont également tellement surinformés qu’ils ne savent plus ce qui est essentiel pour leur foi. Ils sont bombardés d’articles, de chants, de clips vidéos. A un certain moment, la surinformation destructure plus qu’elle ne structure. Ce qui n’est pas forcément négatif. Seulement, au vu des nouveaux standards culturels, on ne peut plus utiliser les anciens gabarits de structuration, issus de la civilisation du livre. Ils ne fonctionnent plus. Il faut en créer de nouveaux, conformes à la nouvelle tendance culturelle liée à l’oralité électronique. Notre but avec cette formation, c’est de donner une sorte d’ossature basique, essentielle pour comprendre et vivre la foi chrétienne. Une sorte de « rangement » dans un fatras de croyances. Un canevas pour se repérer.

Parabole et repas
Notre style de formation repose sur une parabole, celle d’une ville imaginaire nommée Christoville et sur le repas. Toutes les activités de réflexion, d’enseignement, de transmission s’intègrent à un repas. Nous quittons l’école pour la salle à manger. Et le fait de manger ensemble est un puissant vecteur de cohésion sociale et spirituelle. On mangera tout au long de la rencontre. Une approche analytique nous ferait manger avant pour mieux travailler après.
L’enseignement se fait par vidéo, mais, tout au long du parcours, le participant devra imaginer des situations en relation avec la foi et sa position dans la ville.
Par exemple, à un moment donné, il devra faire le plan de la maison qu’il est appelé à construire dans cette ville imaginaire de Christoville. Quelle rue va-t-il choisir ? Qui en sera le propriétaire ? Dieu ? Le croyant sera-t-il co-propriétaire, locataire ? Devra-t-il payer un loyer sous forme de bonnes œuvres ?
Cette formation peut se comparer au mécanisme de la pince à linge:
Spirituellement, le système en lui-même n’est pas performant si personne n’actionne la pince à linge. En fait, nous offrons au Saint-Esprit une « pince systémique ». S’il l’actionne, il y aura de la croissance pour la communauté.