Un millier de personnes se sont rassemblées, le 11 septembre, pour le culte organisé dans le cadre des rencontres « Eglises en mission » (FREE) à Yverdon-les-Bains. A cette occasion, un temps de louange et la présentation de personnes qui témoignent de leur foi au quotidien ont donné le ton au thème de la journée: « Vivre pour un objectif éternel »... c'est-à-dire partager l'Evangile avec ceux qui ne le connaissent pas.
Choisir la bonne priorité
Dans sa prédication, Jossy Chacko, le fondateur indien du mouvement d'implantation d'Eglises
Empart International a souligné: « L'évangélisation est la seule chose que nous ne pourrons plus faire au ciel. La louange existera toujours, l'enseignement et la connaissance aussi, mais plus l'annonce de l'Evangile. Nous devons donc accomplir en priorité ce que nous ne pourrons plus faire après. » Avec beaucoup de lucidité, Jossy Chacko a montré comment notre individualisme occidental fausse souvent jugements et priorités. « Tu ne sais pas quand tu mourras, a-t-il averti. Alors, comment peux-tu dire: un jour je servirai Dieu. Mais d'abord je vais étudier, me marier, fonder une famille, élever mes enfants, m'occuper de mes petits-enfants... Tu peux choisir de servir Dieu aujourd'hui, mais demain ne t'appartient pas. »
A plusieurs reprises, Jossy Chacko s'est fait provoquant. A propos de nos priorités, il a demandé: « Qui est le plus fou? Celui qui engrange en vue de sa retraite ou celui qui gagne des personnes pour Dieu? » Et en ce qui concerne notre manière de donner un aspect spirituel à notre paresse, il a rappelé que nous n'avons pas besoin de prendre du temps à chercher la volonté de Dieu en matière d'évangélisation: « Dieu a dit clairement que sa volonté est que personne ne périsse (2Pi 3.9). Alors, arrêtez de perdre votre temps à la chercher ! »
Appelés à vivre « en » Jésus-Christ
Durant la rencontre de l'après-midi, Jossy Chacko a présenté trois manières d'être chrétien. Nous pouvons croire en Jésus, le Messie, et nous contenter d'être sauvés. Nous pouvons être plus ambitieux et suivre le Christ... surtout lorsque cela nous arrange. Nous pouvons enfin devenir « un » avec Jésus-Christ et le laisser vivre en nous: « Ce n'est plus moi qui vis, c'est le Christ qui vit en moi » (Ga 2.20).
Pour le fondateur d'Empart, la manière de suivre Jésus détermine notre attitude et nos motivations en matière de foi. « Lorsque nous nous contentons de croire ou de suivre, nous oeuvrons ‘pour’ Jésus. Mais lorsque nous décidons de laisser le Christ vivre en nous, nous oeuvrons ‘en’ Jésus. Par exemple, je ne donne plus de l'argent ‘pour’ Jésus, mais lui-même se sert dans mon porte-monnaie. »
Claude-Alain Baehler