Philippe Thueler, secrétaire général de la FREE, et Jamin Vazquez, collègue à Morat de Norbert Valley étaient présents pour soutenir le ministre incriminé. A leurs côtés, plusieurs organisations comme Amnesty International, ou la communauté catholique Sant’Egidio, et des pancartes avec des versets de Matthieu 25 : « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger, j’étais nu et vous m’avez habillé, j’étais étranger et vous m’avez accueilli ». Pour la justice qui veut l’amender de 1'000.- , Norbert Valley a contrevenu à la Loi sur les étrangers qui stipule qu’il est interdit d’aider une personne qui n’a pas ou plus le droit de séjourner en Suisse. Mais le pasteur évangélique n’entend pas payer une telle amende et préfère aller derrière les barreaux. C’est ce qu’il a déclaré au micro de Hautes Fréquences sur RTS La Première.
Un problème éthique
Yvette Bourgeois de l’Aravoh (Association auprès des Requérants d'Asile de Vallorbe Oecuménique et Humanitaire) était de la manifestation, comme aussi le théologien réformé Pierre Bühler. Celui-ci a notamment indiqué, comme d’autres chrétiens autour de lui, qu’il était important de faire entendre que la solidarité avec des personnes en détresse ne devrait pas être punissable : « Quand la révision de la loi sur les étrangers a introduit ce paragraphe 116 qui condamne tout appui aux personnes illégales, je pense que là il y a vraiment un problème de droit, a-t-il dit. On arrive à un délit de solidarité et à un problème théologique et juridique. » Car toute une tradition biblique appelle à venir en aide aux faibles, aux plus petits. « Punir une solidarité me semble être un problème éthique, finalement. Or le droit devrait pouvoir être un reflet de l’éthique », a-t-il conclu.
Norbert Valley a reçu copie des plus de 2600 signatures d’une pétition intitulée « Secourir une personne en détresse n’est pas un crime ! »
Gabrielle Desarzens