Les migrants mineurs non accompagnés sont toujours plus nombreux. « Sur les près de 170'000 personnes débarquées en Italie par la Méditerranée en 2014, ils doivent être plus de 20’000 », évalue à Rome Paolo Naso, collaborateur de la Fédération des Eglises protestantes d’Italie (FCEI). Et les structures d’accueil ne sont pas assez nombreuses.
Un reportage en Sicile
A Scicli, en Sicile, la FCEI a ouvert « Mediterranean Hope », un centre qui s’est spécialisé dans l’accueil de ces migrants adolescents. Au micro de Garbielle Desarzens, il y a Mahmoud du Sénégal. Il est arrivé en Europe il y a quelques jours à peine. Il explique avoir fui son pays où il risquait d’être enrôlé de force dans un groupement armé. Il y a aussi Mustafa, 14 ans. Il a fui l’Irak. « Comparé à la situation dans mon pays, ce voyage, c’était rien ; j’ai vécu bien pire en Syrie », témoigne-t-il.
A « Mediterranean Hope », Giovanella Scifo, la responsable de la structure, explique qui sont ces jeunes et les premiers gestes qu’elle leur manifeste. Le pasteur méthodiste de Scicli, Francesco Sciotto, est également impliqué dans le centre. « Le mot bienvenue est la première parole à faire entendre », estime-t-il. Le risque, pour ces ados, c’est de finir dans des réseaux criminels, de devenir dealers ou de se prostituer.
Les migrants mineurs en Suisse
En Suisse, les mineurs non accompagnés qui demandent l’asile sont logés dans des foyers et sont scolarisés. Pour mieux comprendre comment se passe leur intégration, Fabien Hünenberger a rencontré quelques-uns d’entre eux. Un reportage réalisé en marge d’une activité sportive organisée par Lahsen Menkari, un enseignant d’origine marocaine passionné de foot, référent des classes d’accueil du Collège secondaire de Béthusy à Lausanne.
Un dossier complété par l’expertise d’un collaborateur du Service sociale international, à Genève, qui planche sur les conditions d’accueil de ces migrants en Suisse.
Une émission spéciale proposée par Fabien Hunenberger et Gabrielle Desarzens.