A deux pas de la gare de Moudon, la salle de l’Eglise évangélique (FREE) est ouverte. En ce samedi après-midi printanier, les drapeaux de tous les pays accrochés aux poutres du plafond font écho aux différentes provenances des participants. Ceux-ci viennent d'Erythrée, du Kurdistan, de Syrie, des Balkans... Ils écoutent le témoignage d'Albert, un père de famille togolais qui raconte son arrivée et ses premières années en Suisse.
Albert, qui s'était formé en techniques de santé dans son pays, explique ses difficultés au Togo, les raisons qui l'ont poussé à l'exil, sa conversion, sa guérison, les difficultés lors de son arrivée en Europe, les temps d'incertitude… et comment le ministère de Cabes l'a aidé. Il a passé deux ans dans un centre de demandeurs d'asile avant que sa famille puisse le rejoindre. Aujourd'hui, après avoir repris des études, il travaille comme infirmier dans un EMS à Lausanne.
Etablir des relations de confiance
Les participants écoutent attentivement. Plus tard, ils écoutent encore deux musiciens jouer le cantique « J'ai confiance en mon Seigneur ». Ils sont invités à s'inscrire sur une liste de contacts. Puis des tables sont déployées, bientôt recouvertes de gâteaux et de boissons. De petits enfants vont et viennent dans la salle, pendant que leurs grands frères et sœurs participent à une animation Quartier libre, de l'autre côté de la rue.
« Notre défi principal, c'est d'établir des relations de confiance avec ces personnes déracinées », explique André Zimmermann, responsable des rencontres Cabes à Moudon. Et le travail ne manque pas, puisque la population de la petite ville compte 50 pourcents d'étrangers, dont un centre de demandeurs d'asile qui héberge 150 personnes.
Claude-Alain Baehler
Le site de Cabes.