Le Nouveau Testament annonce l'« Avènement » ou la « Parousie » du Seigneur Jésus-Christ (hé parousia en grec). Ce mot, emprunté au vocabulaire grec, désigne « la venue solennelle et joyeuse d'un illustre personnage ».
La parousie au cœur de l’espérance chrétienne
La Bonne Nouvelle du retour de Jésus proclame la souveraineté de Dieu. A tous ceux qui s'interrogent face au développement du mal, elle leur dit : « Le mal prendra fin ! » A ceux qui se découragent, elle leur dit : « Persévère, tu es sur le bon chemin, l'avenir te donnera raison ! »
L'espérance chrétienne consiste à voir ce qui est invisible à l'œil naturel. Lorsque notre œil est éclairé par l'amour de Dieu et la dynamique de la foi, nous pouvons voir ce qui est naturellement invisible. « Nous ne voyons pas encore... et pourtant nous voyons », dit l'épître aux Hébreux (2.8-9). Que voyons-nous ? Nous voyons que la vie, notre vie, n'est pas livrée au néant, au non-sens. Elle n'est pas abandonnée à nos passions humaines, aux passions des peuples, à la folie de tyrans. L'histoire n'est pas cyclique. Elle n'est pas une répétition perpétuelle, comme on le croyait dans l'Antiquité. Elle a eu un début, elle a un temps présent, elle aura une fin, un accomplissement, un point final. Notre société est marquée par le mal et ses passions, vient le jour où Dieu reprendra ses pleins pouvoirs sur l'humanité. Alors la mort et le mal ne seront plus.
La terre, nous dit l'apôtre Paul, vit les douleurs de l'enfantement. Ces douleurs, nous les ressentons tous les jours, personnellement ou au travers des événements dramatiques que certains médias semblent se délecter à nous présenter. Ce long et douloureux enfantement prendra fin un jour. L'espérance affirme que notre Royaume n'est pas de ce monde, mais il nous attend dans les cieux. Pèlerins et voyageurs sur la terre, nous savons que notre vie nous est simplement prêtée. Elle est temporaire, tel un cadeau précieux dont nous devons prendre soin.
L'espérance prend de belles images : pèlerins sur terre et sur mer. Notre barque est souvent ballottée par les flots, mais le Seigneur est dans la barque pour la faire passer sur l'autre rive, là où nous attend une terre de liberté. Pèlerins dans des déserts, mais le Seigneur a pris la tête de son peuple pour le faire passer au-delà du désert, dans le pays promis. L'espérance d'un avenir prometteur nous invite à redresser nos têtes. « Quand ces choses commenceront à arriver, dit Jésus dans l’évangile de Luc, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche » (Luc 21.28).
Notre avenir, c’est quelqu’un !
Notre avenir n'est pas dans une quelconque religion. Notre avenir, c'est quelqu'un... Quelqu'un qui nous attend, car Dieu n'a pas voulu vivre l'éternité sans nous. Désormais un passage nous est ouvert, une percée est faite, une issue existe. Par sa mort et sa résurrection, par la promesse de son retour, Jésus ouvre une brèche dans la réalité de nos existences.
L'avenir a déjà commencé. L'espérance est une attitude, une disposition du cœur par laquelle je laisse Dieu inscrire au cœur de mon existence sa présence et les attributs de son Royaume. L'espérance ne concerne pas seulement l'avenir, elle habite notre quotidien. J'espère en un royaume de justice et de paix ; si je vis dans la justice et la paix, cette espérance se réalise... partiellement.
Jésus-Christ est l'origine de l'histoire dès la création du monde (« Tout a été créé par lui et pour lui », Colossiens 1.16). Il est la fin de l'histoire... Il est au cœur de mon présent : Jésus est la récapitulation de l'histoire, de mon histoire.
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Jean-Jacques Meylan