Le défi Détox’ la Terre est de retour en mars 2024 pour sa quatrième édition. Pendant tout le mois de mars, des chrétiens de Suisse romande issus des milieux catholique, réformé et évangélique reverront leur manière de consommer, et cela, dans quatre secteurs : l’alimentation, les transports, les achats et le digital ainsi que le logement. « Le but, c’est d’avoir un impact sur l’écologie, mais aussi sur notre vie intérieure », relève Alexandre Mayor, pasteur, aumônier réformé à l’EPFL et cofondateur du défi.
Pourquoi est-ce que je retourne sans cesse sur mon téléphone ? Est-ce que je m’ennuie ? Qu’est-ce qui se passe dans ma vie intérieure quand je mange du chocolat alors que je n'ai pas faim ?Tels sont des exemples de réflexions qui seront abordés lors de la rencontre qui lance Détox', et qui permettront aux participants de choisir leur propre défi personnel. Cette année, les animations se centrent sur la sortie d'Egypte avec Moïse. Une relecture "écologique" de l'Exode est proposée.
« Chez nous, c’est devenu une tradition familiale »
Ursula Peutot, directrice exécutive de A Rocha Suisse et mère de deux enfants, participe à Détox’ la Terre en famille depuis sa création. « Chez nous, c’est devenu une tradition familiale. Nous essayons de produire zéro déchet. C'est très positif pour nous, car toute la famille aime faire ça. Mais ce défi demande de l’organisation pour trouver les produits non emballés. Quelques habitudes sont restées, mais certains produits sont introuvables sans emballage, telles que les chips dont mes enfants raffolent en été. Chaque année on progresse », s’enthousiasme-t-elle.
Quant à Jean-David Knüsel, 31 ans, membre de l’Eglise évangélique La Chapelle (FREE), à Chavanne-près-Renens, et cofondateur de Détox’ la Terre, il a débuté par un jeûne de sucre ajouté lors des deux premières années, puis a réalisé un jeûne de GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) la troisième année. « Ces géants de la technologie sont en situation de monopole, et je veux être libre de ne pas dépendre nécessairement de ces entreprises », confie-t-il.
L’écologie, peu évoquée dans les Eglises
Partenaire de trois ONG, A Rocha, Action de Carême et l’Entraide Protestante Suisse, le mouvement œcuménique a été créé en 2020 par deux anciens étudiants évangéliques qui se sont approchés de deux aumôniers de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). « Ces deux jeunes entendaient peu de choses à propos de la crise écologique dans les Eglises. Et, inversement, ils n’entendaient rien à propos de la foi dans les milieux écologiques. Ils voulaient vivre les deux », relève Alexandre Mayor. Ciblé à la base pour les 15-30 ans, le défi Détox’ la Terre est maintenant ouvert à tous les âges, et dans toute la francophonie. « Environ 200 personnes participent chaque année. Nous espérons en avoir plus. Certains suivent le défi depuis la France ou la Belgique », souligne Alexandre Mayor.
Durant le mois de Détox’, trois rencontres sont organisées pour des groupes de cinq à vingt personnes. Chaque animateur rassemble son groupe et anime des discussions autour de la foi et de l’écologie. « Mon Eglise participe chaque année à ce défi. Les animations sont top et j’ai été étonnée des discussions qu’on a pu avoir. Cela m’a également permis de faire de nouvelles connaissances », relève Ursula Peutot.
Site internet de Détox’ la Terre : https://detoxlaterre.ch/#participer