Si la sécularisation semble gagner du terrain, les questions théologiques et spirituelles restent d’actualité. De nombreuses personnes souhaitent ainsi se doter d’outils, comprendre l’histoire du christianisme et des religions, interroger les interprétations bibliques ou se former en vue d’un engagement dans leur communauté. Les différents centres de formation en théologie répondent les uns et les autres à ces attentes.
Ces formations viennent souvent directement des milieux d’Eglises, certaines sont clairement confessionnelles et d’autres empreintes d’œcuménisme. L’enjeu est tour à tour de fournir une « carte d’orientation » en matière de spiritualité, d’ « articuler Évangile et culture », fournir « une parole vraie, sans endoctrinement ». Pour les participants, il s’agit chez les uns de se renseigner, faire le point, trouver sa route, s’affirmer dans sa foi ou prendre distance avec une théologie souvent fantasmée et parfois effrayante, pour se réapproprier ses convictions ou se faire une culture religieuse.
Une proposition de Gabrielle Desarzens à écouter sur le site des émissions religieuses de la RSR.
Lundi 11
La théologie : une carte routière
Une carte routière est nécessaire pour s’orienter sur des terres inconnues. Il en va de même pour la théologie, véritable carte d’orientation pour arpenter le monde spirituel. C’est ce qu’explique Jean-François Habermacher, directeur du centre de formation des Cèdres à Lausanne. Celui qui se réfère à cette carte peut ainsi éviter de se perdre et trouver un sens à son itinéraire.
Pour Ion Karakash, co-directeur de l’Atelier œcuménique en théologie (AOT) de Genève, de nombreuses personnes cherchent le sens que donne la tradition chrétienne aux humains. Les 2 hommes parlent de l’offre de leur centre respectif, de l’ouverture qu’elle permet et du besoin de déconstruire certaines images du christianisme, de se le réapproprier autrement.
Mardi 12
A la recherche d’une parole libre
Les participants aux cours théologiques de base recherchent un lieu d’expression et d’écoute libre de tout jugement. C’est ce que déclarent Ion Karakash et Jean- François Habermacher. La confrontation aux écrits bibliques, à l’histoire de l’Eglise comme aux autres participants structure les intéressés dans leur cheminement et dans leur quête de sens.
Mercredi 13
Toujours en chemin
Suivre une formation en théologie apporte des outils et des éléments non-négligeables. Mais comme toute formation, celle-ci a une fin. Arpenter les questions spirituelles n’est pas un trajet qu’on effectue une fois pour toutes sur deux voire trois ans. Certains participants aux cours de base ont souhaité qu’une structure subsiste au-delà de la formation initiale. Parce que les occasions qui sont données de pouvoir discuter librement et sérieusement de l’aventure chrétienne et de la foi ne sont pas si nombreuses. Anne-Sylvie, Daniel, Pierre-André participent à ce jeune club et nous expliquent pourquoi.
Jeudi 14
Un moyen de renforcer son engagement citoyen
Certaines formations en théologie visent spécifiquement à encourager l’engagement des chrétiens dans l’Église et la société. C’est le cas de l’Institut de formation aux ministères (IFM) à Fribourg, de tradition catholique, et de la Formation au service dans l’Eglise (FSE) à St-Prex, de tradition évangélique.
Bernard Miserez, directeur de l’IFM, et Jean-Jacques Meylan, enseignant à la FSE, présentent ces deux formations, ainsi que leurs enjeux.
Vendredi 15
La théologie pour (re)trouver du sens
Rencontre avec deux personnes qui se sont engagées dans une formation en théologie. Le Genevois Philippe Rohr et le Valaisan Casimir Gabioud témoignent de leur vécu de formation et affirment que les écrits bibliques sont vivants et qu’ils ouvrent des champs possibles qu’ils ne soupçonnaient pas.