Cathédrale de Lausanne: un label œcuménique décerné à la CECCV

vendredi 10 septembre 2010

Le 5 septembre au soir, la cathédrale de Lausanne était remplie : une célébration rassemblait des fidèles de toutes dénominations, au terme de laquelle un label œcuménique a été remis à quatre initiatives oecuméniques, parmi lesquelles la Communauté des Eglises chrétiennes dans le canton de Vaud (CECCV). Afin de marquer l’événement, vingt-cinq représentants de différents horizons chrétiens ont posé, en un geste symbolique, les éléments d’un vitrail.

La cathédrale était pleine, le soir du 5 septembre, pour accueillir officiants et délégation de quelque vingt Eglises chrétiennes présentes dans le canton de Vaud. Des réformés en robes blanches, des prêtres ou dignitaires catholiques selon la couleur de leur rang, des orthodoxes en robe noire et des évangéliques en veston-cravate sont entrés en un cortège imposant. La cathédrale était pleine pour célébrer Jésus-Christ, prier, écouter la Parole de Dieu prêchée par le Père orthodoxe roumain Yoan Sauca. Pleine aussi pour la remise de labels œcuméniques à quatre initiatives distinguées parmi toutes celles qui travaillent à l’unité des chrétiens.

Un label pour la CECCV
Le label œcuménique a été accordé à la Communauté de travail des Eglises chrétiennes dans le canton de Vaud (CECCV) pour les célébrations de la Parole organisées chaque mois depuis 2003 à la cathédrale de Lausanne. Les différentes Eglises de la CECCV conduisent ces célébrations à tour de rôle selon leurs propres sensibilités : réformée, catholique, anglicane, orthodoxe, évangélique... Depuis dix ans, de grandes célébrations, dont le déroulement est une subtile alchimie en matière de respect des diverses sensibilités, sont organisées à l’occasion d’événements ecclésiastiques importants. La première célébration a eu lieu le 23 janvier 2000 où une charte témoignant de respect mutuel a été signée.
En même temps que la CECCV, trois autres œuvres ont reçu le label œcuménique : l’Ecole de la Parole en Suisse romande, la présence des Eglises au salon de l’hôtellerie à Bâle et la Fondation Ethique et Art.

Un vitrail pour appeler à l’unité
Durant la célébration, les vingt-cinq pièces d’un vitrail ont été mises en place par autant de responsables d’Eglises et de mouvements chrétiens. Chaque pièce contient les sept couleurs de l’arc-en-ciel, signe de paix et de réconciliation. Le vitrail, qui a la forme d’une coupe, est appelé à aller d’Eglise en Eglise, de paroisse en paroisse, pour les appeler à l’unité.

Une présence évangélique
La présence évangélique était réelle lors de cette célébration. Non seulement par un contenu, fondé sur les textes de la Bible, mais encore par le fait que la CECCV est présidée actuellement par Jean-Jacques Meylan, pasteur et formateur dans le cadre de la FREE. Guy Barblan, directeur de l’Ecole de musique Psalmodia à Crissier, était responsable de l’accompagnement musical et bien quelques visages des communautés évangéliques pouvaient être reconnus dans la chorale.
Les Eglises de la FREE sont représentées à la CECCV via la Fédération évangélique vaudoise, qui regroupe l’Armée du salut, les Eglises Apostoliques, celles du Réveil, celles de la Fraternité chrétienne et la FREE. 

Le label œcuménique
Le label œcuménique est accordé par la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse (CTEC). Celle-ci, fondée en 1971, réunit des personnalités dirigeantes des Eglises réformées, catholiques, méthodistes, baptistes, orthodoxes et de l’Armée du salut. Ce label veut reconnaître et encourager des projets porteurs qui rendent visibles la collaboration entre chrétiens de différents horizons.
Jean-Charles Moret

Le site de la CECCV.

  • Encadré 1:

    Commentaire
    Le dialogue, un chemin vers la paix
    « Nous reconnaissons que par nos égarements, nos faiblesses, nos infidélités et nos étroitesses, nous n’avons pas su garder l’unité de l’Esprit par le lien de la paix. » C’est ainsi que commence la déclaration signée lors de la célébration œcuménique qui a marqué dans le canton de Vaud l’entrée de la chrétienté dans le XXIe siècle, le 23 janvier 2000. Entre nos Eglises réformée, luthérienne, catholique, adventiste, anglicane, méthodiste, presbytérienne et évangéliques… nous n’avons pas montré beaucoup de charité, voire de tolérance. Dans l’histoire, nous avons tous été parfois persécutés, parfois persécuteurs. Le dialogue et le travail en commun qui s’est développé ces dernières décennies, n’ont pas gommé nos différences. Heureusement ! Cela a permis de mieux comprendre notre diversité et peut-être de mieux l’accepter, dans le respect de l’identité de chacun. Nous avons aussi appris à découvrir ce qui nous est commun : la Parole de Dieu et Jésus-Christ, Fils de Dieu, incarné, mort et ressuscité pour notre salut.
    Les guerres de religions comme les guerres entre nations ne font ni vainqueurs ni vaincus, mais que des victimes. Si ces rassemblements nous apprennent à vivre ensemble « pour la gloire de Dieu et la joie de son peuple, le rayonnement de l’Evangile et le service de toute la création », comme le souligne à la fin la charte du 23 janvier 2000, alors nous sommes dans la bonne direction !
    JCM

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