Le sourire éclatant de cette femme de 56 ans ne cache pas moins sa détermination. Rencontrée en aparté mardi 22 août au siège du Conseil œcuménique des Eglises (COE) à Genève, Rebecca Dali indique que le prix qu’elle a reçu la veille à l’ONU la pousse à en faire plus encore en faveur notamment des femmes qui parviennent à s’échapper des griffes de leurs ravisseurs islamistes. Elle souhaite désormais créer encore des centres post-traumatiques pour ces personnes qui doivent se reconstruire après avoir été traitées comme des esclaves – esclaves sexuelles mais aussi domestiques – et qui peinent à retrouver non seulement une dignité mais aussi à s’insérer à nouveau dans la société. C’est quelque chose à laquelle elle tient, d’autant plus qu’elle a elle-même été violée à l’âge de 6 ans, qu’elle a déjà été arrêtée par Boko Haram et donc confrontée à leur violence ; et qu’un de ses fils a disparu.