Une ambassadrice du peuple berbère est décédée

vendredi 29 juillet 2005

Arlette Van den Top-Debonneville est décédée le 25 juillet des suites d'un cancer. Elle avait 52 ans. Avec son mari Jaap, elle était l'une des collaboratrices du Service missionnaire évangélique (SME) à Saint-Prex (VD). L'Union des AESR exprime sa sympathie à Jaap et à Sarah, sa fille, ainsi qu'à toute la famille Van den Top-Debonneville.

"Qui va se lever pour reprendre le fardeau de la mission dans l’Eglise ?" C'était la question que posait régulièrement Arlette Van den Top ces derniers mois dans les rencontres auxquelles elle participait. Cette femme, qui avait véritablement adopté le peuple berbère, est décédée le lundi 25 juillet des suites d'un cancer.
Arlette Van den Top est née le 25 novembre 1952 dans le foyer de Jacqueline et Roger Debonneville. Elle était la deuxième d’une famille de 4 enfants. Après son enfance marquée par la foi de sa grand-maman, elle se forme comme agente de voyage, profession qu’elle exerce pendant 14 ans, dans 4 agences différentes.

Découverte du Maroc par l'association Irénée
Arlette était mal à l’aise avec le matérialisme et elle ressentait le besoin de donner sa vie pour une cause utile. Elle sentait depuis longtemps un appel missionnaire, mais elle n’arrivait pas à prendre de décision. Dans cette période, elle fait connaissance de l’association Irénée qui travaille dans l’hôpital des lépreux à Casablanca. Elle devient la secrétaire de cette association. Pendant son séjour à Casablanca en 1982, elle a une vision. Elle se trouve au milieu d’une foule et Dieu la questionne au sujet de la bonne nouvelle à apporter aux personnes qui ne connaissent pas l’Evangile. En 1983, Arlette rencontre Jaap qui travaille au Maroc. Jaap suggère à Arlette de suivre une formation biblique pour se préparer à un service missionnaire. Elle rentre donc en Suisse et se forme pendant deux ans à l’Institut biblique et missionnaire Emmaüs à Saint-Légier (VD). Pendant cette formation, elle rédige un travail sur l’islam. On lui suggère d'effectuer un stage dans un pays musulman. Elle le fait à Casablanca.

Représentants d'une agence de voyage au Maroc
En 1985, Jaap demande à Arlette de devenir son épouse. Quelques mois plus tard, elle lui dit: "Oui". Elle retourne en Suisse pour préparer son mariage, puis elle fait encore une école de disciples. Deux jours avant son mariage, le 4 juillet 1986, une agence de voyage propose à Jaap et à Arlette d'être ses représentants au Maroc. Cela leur permet d’obtenir un visa renouvelable dans ce pays. Quelques semaines plus tard, ils commencent à travailler à Casablanca. Ils y restent jusqu’en 1992, puis déménagent dans le moyen Atlas. Au même moment la médecine découvre qu’Arlette est atteinte d’un cancer du sein. Elle est soignée en Suisse, puis la famille repart dans un village berbère, au pied du moyen Atlas où ils restent pendant trois ans. Ce furent les années les plus heureuses d’Arlette au Maroc. En 1995 ils déménagent à Meknes où ils restent jusqu’en décembre 2000.
Pendant leur séjour au Maroc, de nombreuses personnes sont venues de Hollande et de Suisse pour visiter le Maroc. La plupart ont été bouleversées par ce qu’ils ont vécu et vu. Arlette s’est investie à fond pour la mission. Elle était surnommée "l’ambassadrice du peuple berbère". Elle était très complémentaire de Jaap et, même dans ces cinq ou six dernières années marquées par la souffrance de  la maladie, elle n’a jamais démissionné. Elle a été un exemple de vie et de service du Christ pour toutes celles et tous ceux qui l’ont côtoyée.

Norbert Valley, pasteur dans l'Eglise évangélique Arc-en-Ciel à Gland (VD)

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