Un camp XXL pour les 60 ans des Flambeaux de l’Évangile

Les campeurs forment le chiffre 60 lors du camp de Brigade
Les campeurs forment le chiffre 60 lors du camp de Brigade (Kevin Henchoz) icon-info
vendredi 23 août 2024

Les Flambeaux de l'Évangile ont marqué leurs soixante ans d'existence avec le camp de Brigade « IKTUS », réunissant plus de 850 campeurs. Et un millier d'invités ont rejoint Rossinière le samedi 20 juillet, pour une journée festive. Retour sur ce méga-camp et témoignages.

1500 litres de lait, 200 kilos de riz, 25 kilos de sel, 48 bonbonnes de gaz, 1800 rouleaux de papier de toilettes etc ; voilà en quelques chiffres les ressources qu’a nécessité le méga-camp des Flambeaux de l’Évangile de juillet dernier, organisé à l’occasion des soixante ans de la Brigade. Intitulé IKTUS, ce camp a accueilli plus de 850 campeurs : six cents participants de 5 à 17 ans, et deux cent cinquante responsables et staff. En aidant au montage et au démontage sur le terrain de Rossinière (VD), certains de ces jeunes ont consacré plus de vingt jours de leur été à cet événement.

Mille invités et des lignes de trains spéciaux

Point d’orgue de ce camp de Brigade, la journée festive du 20 juillet, à laquelle étaient conviés les familles des campeurs, d’anciens scouts et des partenaires institutionnels, dont la FREE. « Nous avions près de mille invités pour cette journée. Trois lignes de trains spéciaux ont été mises en place avec la collaboration du MOB et des TPF », détaille Rachel Thomson, responsable de la communication pour les Flambeaux. En provenance de toute la Suisse romande, les invités ont en effet été encouragés à venir jusqu’au Pays-d’Enhaut en transports publics.

Des pas de plus avec Jésus

« Après plus de deux ans de préparation, c’était beau de voir le projet prendre forme et aboutir. Quelle émotion en arrivant sur le terrain pour lequel nous avions tant prié et sur lequel nous avions prévu tant de choses », partage Rachel. Autre source de joie et de reconnaissance pour l’équipe d’organisation : enfants et responsables ont bien vécu le camp, et nombre d’entre eux ont fait des pas de plus dans leur relation avec Jésus. « On a eu de nombreux défis, mais Dieu était à l’œuvre, et on l’a vu agir de manière concrète, tant avant que pendant le camp », relève la responsable de la Communication.

Rossinière a temporairement doublé de population

C’est quasiment un petit village qui a été monté sur le terrain mis à disposition, avec des abris, tentes, sanitaires, douches, cuisines, un poste médical, une garderie et le fameux « Colisée » pour les plénières : « On a temporairement plus que doublé la population de Rossinière », fait remarquer Rachel.

Le thème retenu pour ce méga-camp était l’Empire romain du Ier siècle. Et la responsable de la communication d'expliciter : « Cette période correspond aux premiers chrétiens et à la naissance des premières Églises, d’où le nom d’IKTUS» (NDLR : acronyme des mots grecs « Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur », Ichtus était le signe de ralliement des premiers chrétiens).

L’Empire romain en miniature

A l’instar de l’Empire romain, constitué de plusieurs provinces, le camp a été subdivisé en six « provinces » et seize « villes », afin de faciliter l’organisation et d’aider les enfants à se repérer. « Chaque province, ou ville, avait ses spécificités, comme chaque Groupe Flambeaux – dix-huit en Suisse romande – a sa culture et des éléments qui lui sont propres, en plus des traditions communes à l’ensemble de la Brigade », explique Rachel.

Pour la partie spirituelle, les enseignements bibliques étaient basés sur les lettres aux Églises de l’Apocalypse, de manière adaptée aux différents âges. Au travers de ceux-ci et d’autres activités proposées, quatre mots-clés ont été mis à l’honneur : appartenance, vigilance, persévérance et espérance.

  • Encadré 1:

    3 campeurs racontent….

    « J’aime aller aux Flambeaux car j’y retrouve mes responsables, qui sont super, ainsi que les copains. J’ai appris à mieux connaître Dieu et à développer ma relation avec lui. J’ai aussi appris à faire du feu de différentes manières et à gérer mes affaires en camp, à m’organiser pour qu’elles soient sèches et fonctionnelles. » Thibault, 9 ans


    « J’ai appris pas mal de valeurs aux Flambeaux. Ici les gens sont bienveillants, ils ne fument ni ne boivent, l’ambiance est positive et intégrative. J’ai été bien accueillie, la plupart de mes amis sont là. Comme je ne viens pas d’une famille chrétienne, je ne connaissais pas du tout la Bible. C’est intéressant de rencontrer des jeunes qui parlent de ce sujet, cela casse l’image « vieillotte » qu’on se fait de la foi chrétienne. » Isaline, 17 ans


    « J’ai commencé les Flambeaux il y a juste un an. Mon père, qui était scout quand il était petit, m’a encouragé à participer. J’y ai appris à mieux connaître Jésus, à utiliser le couteau suisse et à faire du feu. J’aime bien venir car on fait des jeux, et je passe du temps avec des gens en dehors de l’école." Ethan, 12 ans

  • Encadré 2:

    Vingt ans de sa vie aux Flambeaux !

    C’est à 8 ans que des amis font découvrir à Valérie Terradillos ces scouts confessionnels. Son enfance et son adolescence ont été rythmées par les rencontres un samedi sur deux, les week-ends et les camps. «Devenue responsable scoute à 16 ans, j’y ai vécu mes plus belles années et tissé des amitiés durables», témoigne celle qui est aujourd’hui mère de trois enfants. En tant que participante, elle a beaucoup appris sur Dieu et encore davantage en tant que responsable « car pour apporter du contenu spirituel en lien avec la Bible, il est nécessaire de la connaître et d’avoir une relation personnelle avec Dieu », partage Valérie. Elle qui a toujours aimé la forêt et vivre dehors a aussi beaucoup apprécié découvrir la nature et apprendre les techniques scouts (nœuds, feu, construction), qu’elle utilise encore aujourd’hui dans son métier de pédagogue par la nature.

    Autonomie, débrouillardise, camaraderie...

    Les valeurs qu’elle a développées dans le cadre des Flambeaux sont nombreuses : l’autonomie et la débrouillardise mais également la camaraderie, l’ouverture d’esprit et une bonne capacité d’adaptation : « Gérer un groupe de plus de cent jeunes en tant que jeune adulte m’a appris plus en quelques années que ce que j’aurais pu vivre sans cela », affirme-t-elle. Si Valérie n'est plus active dans un Groupe, elle et son mari restent à disposition des Flambeaux en tant que personnes ressources pour la Brigade et pour apporter une aide concrète. 

    En juillet dernier, toute la famille Terradillos était à Rossinière: les enfants en tant que participants, Valérie et son mari comme responsables de la cuisine pour tout le staff durant quinze jours. Valérie s’est réjouie de voir que « le mouvement Flambeaux reste un mouvement jeune qui se renouvelle sans cesse, et tout cela grâce à notre Dieu qui nous inspire et fait avancer ».

     

     

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