FestiBible, une formule qui marche!

mercredi 22 septembre 2010

Un festival autour de la Bible a pris ses quartiers le week-end dernier dans la ville de Fribourg. Une première nationale qui a fait mouche.

Dans la foulée des différents festivals musicaux de l’été, Fribourg a abrité du 17 au 19 septembre derniers et pour la première fois en Suisse un FestiBible. Ce festival autour et à partir de la Bible s’est déroulé dans 15 lieux différents de la ville. Au menu, des contes, des ateliers, des conférences, des expositions, un rallye biblique, mais aussi des concerts, des projections de films ou encore des représentations théâtrales. Une large palette d’activités pour tous les âges et – presque – tous les goûts !
La manifestation a eu besoin de deux ans de préparation. « Elle a vécu sa première édition avec quelques erreurs de jeunesse », glisse en souriant au cœur du « Village biblique »* Marie-Dominique Minassian, responsable du comité d’organisation. Mais la formule est désormais exportable, « car un festival est fait pour se renouveler ». Le FestiBible pourrait ainsi se dérouler dans deux ans à Genève, voire dans le Jura, se réjouit-elle.

Faire sortir la Bible des Eglises
Des groupes entiers de catéchumènes étaient présents et les différentes activités mises sur pied ont connu un joli succès. Mais pour un public déjà acquis ? Sur la place du marché et malgré les affichettes omniprésentes, les badauds étaient nombreux le samedi matin à ignorer qu’un tel festival se déroulait quelques rues plus loin. Et pourtant tel était bien non seulement le défi mais le but de la manifestation : faire sortir la Bible des Eglises et la mettre à portée de tous.
Le dimanche matin, une célébration œcuménique a réuni plus de 700 personnes dans l’une des salles de cinéma de la ville. « Dans ce souci de montrer que la Bible peut se vivre dans des lieux différents », explique Marie-Dominique Minassian. Cette salle avait accueilli au préalable le groupe de rock genevois PUSH (Pray until something happens – Prie jusqu’à ce que quelque chose arrive). Du rock chrétien qu’apprécie toute une frange de la population non forcément acquise au message biblique.

Redonner du sens au texte
Si la lecture continue de la Bible a retenu l’attention de passants, avec notamment la lecture du texte en braille par deux personnes aveugles, des conférences comme celle du Père Jean-Michel Poffet et du pasteur Innocent Himbaza sur la véracité de la Bible ont fait salle comble. L’exposition « Sur les pas de Jacob », elle, a dû refuser du monde à ses différentes sessions. Ce parcours initiatique est une proposition de La Maison de la Parole à Bruxelles. Sur deux heures et demie et articulé en 6 ateliers distincts, il a proposé aux intéressés de s’interroger sur leur existence en traversant des lieux où ce troisième patriarche biblique a vécu.
« Il s’est agi de découvrir de manière ludique et créative combien un personnage biblique a de choses à nous dire et combien il est proche de nous », indique Daniel Denis, responsable de l’activité et responsable du service de catéchèse de Fribourg. Reinhilde Houtevels était venue tout exprès de Belgique pour animer ce parcours. « Quand on parle de la rencontre difficile entre Jacob et son frère Esaü, on fait d’abord l’expérience, sur une balançoire, de l’équilibre qu’il faut trouver dans la relation entre deux personnes, explique-t-elle. L’exercice n’est pas toujours facile et c’est très instructif. Après l’avoir vécu, on peut lire les textes de la Bible différemment, leur redonner du sens. »

Catholiques et réformés derrière le festival
Si la boisson chaude du « Café biblique » coûtait CHF 4.- croissant compris, toutes les activités ont été gratuites. Lancé depuis deux ans déjà, ce festival a été porté par l’Eglise catholique et par le Conseil synodal de l’Eglise évangélique réformée du canton de Fribourg.
Gabrielle Desarzens

Pour découvrir la démarche ou pour écouter une émission de la RSR sur le sujet.


* Un « Village biblique » a été monté au moyen de tentes sur la place Georges-Python. Il a fait office de véritable poumon de la manifestation, avec un kiosque d’information, une scène et différents stands.

  • Encadré 1:

    Une occasion rêvée pour Olivier Fasel de lire et de raconter la Bible
    « Ce Festibible nous a enthousiasmés, s’exclame Olivier Fasel, pasteur dans l’Eglise libre de Villars-sur-Glâne (FREE). A Fribourg, la Bible est descendue dans la rue et cela, en tant qu’évangéliques, c’est notre créneau ! »

    Aucun évangélique au comité d’organisation, mais...
    Même si aucun représentant des Eglises évangéliques n’a participé aux séances du comité d’organisation, Olivier Fasel a été responsable d'une des tranches horaires de la lecture de la Bible en continu dans la rue de Romont, la rue la plus importante de la capitale fribourgeoise.
    Samedi 18 septembre de 19h à minuit, il a lu avec Robert Schiess, son collègue de l’Eglise évangélique de Fribourg, et une vingtaines de membres de leurs communautés, la fin du livre des Actes, la lettre de Paul aux Romains, ainsi que les deux lettres aux Corinthiens. Les passants s’arrêtaient, prêtaient l’oreille aux paroles bibliques, faisaient des commentaires et pouvaient repartir avec, en guise de cadeau, des « petits pains de la Parole », des bouts de papier sur lesquels se trouvaient des versets bibliques particulièrement parlants.

    Une équipe de conteurs narre la Bible
    Olivier Fasel ne s’est toutefois pas limité à cela. Sous l’une des tentes installées sur la place Python, il a eu l’occasion de raconter la Bible avec 4 autres conteurs, parmi lesquels 3 membres de son Eglise. Vendredi après-midi, samedi de 9h30 à 19h et dimanche de 11h à 16h30, Olivier Fasel a raconté le récit de Jésus qui apaise la tempête et exorcise un fou (Mc 4, 35 à 5,20), ainsi qu’un rêve en lien avec cette parole de Jésus : « Large est la porte qui mène à la ruine, étroit le sentier qui mène à la vie » (Mt 7,13-14). « Entre 300 et 400 personnes sont passées sous notre tente pendant le week-end, complète Olivier. Cet événement a représenté un fantastique terrain d’exercice. Il a permis aussi à notre petite équipe de se faire connaître. »
    Impliqué dans la célébration de clôture avec un autre pasteur évangélique, le pasteur de Villars-sur-Glâne considère que cet événement a constitué pour tous les Fribourgeois un signe d’unité posé par les Eglises. « Sur le terrain de la Bible, nous avons expérimenté, ajoute-t-il, que l’Eglise réformée et l’Eglise catholique ne boudaient nullement les évangéliques ! »
    SC

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