Les « Fresh Expressions » sont des Eglises non conventionnelles qui privilégient la rencontre et le partage pour entrer en contact avec des personnes qui se sont distancées des institutions ecclésiales. La formule est née dans l’Eglise anglicane il y a une quinzaine d’années, où elle compte plus de 60'000 paroissiens.
Bikers de Dieu
L’idée consiste à proposer par exemple à des motards, à des skateurs ou à un groupe gothique des formes de services religieux qui adoptent leurs codes d’expression.
En Suisse romande, il existe par exemple la « God’s River House » à Oron-la-Ville, où les « bikers de Dieu » prient tous les jeudis soirs. Dans ce bar de motards chrétiens, on n’y sert pas d’alcool, mais des bibles sont sur le comptoir bien en évidence et une grande croix trône dans le fond de la salle.
Autre exemple de ces « Fresh Expressions » : dans la région fribourgeoise, le pasteur et conteur évangélique (FREE) Olivier Fasel a développé une Eglise communautaire et créative orientée sur les jeunes et les familles, avec une moyenne d’âge de 25 ans. Le culte hebdomadaire y est fixé le samedi à 17h30.
Des Eglise mobiles
Ce type d’Eglises fait mouche dans la mesure où l’Eglise déplace son centre de gravité là où sont les gens et qu’elle leur parle de ce qui les intéresse dans leur langage socio-culturel.
Cela dit, le propre de ces Eglises est d’être mobiles. Et comme le souligne la pasteure réformée vaudoise Aude Roy Michel à l’agence Protestinfo, elles peuvent naître, durer un moment, grandir ou se séparer, voire disparaître. Si la création d’une de ces Eglises demande de l’audace, il en faut jusque dans sa possible transformation, voire dans sa fermeture.
Gabrielle Desarzens