« Lorsque j'avais 15 ans, mes copains portaient des t-shirts de marque et j'en désirais aussi. Mais mes parents ne m'en achetaient pas. Alors j'ai dessiné des décalques et je les ai appliqués au fer à repasser sur mes t-shirts. » A 28 ans, le Biennois Simon Georg est un débrouillard et un entrepreneur. Il est à la tête de « Blessed » (béni en anglais), une ligne de vêtements destinés à être portés par des chrétiens. Il propose des t-shirts, des vestes et toutes sortes d'accessoires faits pour « intriguer les non-chrétiens, mais sans les rebuter ».
Simon Georg a grandi dans une famille chrétienne. Il a connu le Brésil où ses parents étaient missionnaires, puis la ville de Thoune et le village de Macolin. Il a participé au « Jungschar » (groupe d’ados) de l’Eglise que fréquentait sa famille, avant de s'engager dans une communauté ICF à 14 ans. Il a également atteint un bon niveau en volley-ball au plan national.
Un appel à fonder une entreprise
Après un apprentissage de polygraphe et l'école de recrues, Simon Georg travaille comme graphiste pour le fabricants de vélos Thömus. Mais il rêve toujours de t-shirts. En 2006, avec un copain, il trouve un local à Bienne et achète sur Ricardo une machine à imprimer les tissus pour 1500 francs. Il précise : « Mon copain voulait imprimer des messages chrétiens. Mais moi, je voulais plutôt faire du design, créer un label et suivre toute la chaîne de production. »
En 2008, Simon Georg a pris la décision « très difficile » de ne pas poursuivre sa carrière sportive et de se lancer dans son entreprise. C'est là qu'il voit l'appel de Dieu pour lui. « Je me suis lancé avec mes économies, ce que j'avais gagné grâce au sport, de l'aide de ma famille et un prêt de ma marraine, explique-t-il. Et j'ai sorti ma première collection en 2009. »
Aujourd'hui, l'assortiment de vêtements Blessed est disponible dans une quinzaine de librairies BibelPanorama de Suisse allemande, ainsi que dans un Blessed Brand Store à Bienne. Mais l'essentiel des ventes se fait grâce au site internet de l'entreprise.


Simon Georg veille à ce que les collections Blessed soient produites selon des méthodes et des normes respectueuses des personnes et de l'environnement. Les articles sont généralement certifiés par Max Havelaar et Fairtrade Labelling Organisations (FLO). Lorsqu'ils ne le sont pas, d'autres précautions sont prises, permettant de garantir la qualité des méthodes de production avec une bonne sécurité. « Pour le moment, les consommateurs ne sont pas trop sensibles au commerce équitable lorsqu'ils achètent des habits, constate Simon Georg. Mais cela va changer ces prochaines années. »


