L’esprit missionnaire a toujours imprégné les Eglises de la FREE. Mais ces dernières n’échappent pas aux évolutions de notre société.
Nous constatons que la plus grande partie de l’énergie, du temps et des finances que nous investissons est destinée aux membres de nos Eglises. Notre défi est donc d’apprendre à rejoindre nos contemporains avec l’Evangile, cela au niveau local. Cette préoccupation a déjà occupé bon nombre de nos réflexions, notamment dans le cadre de la pastorale de la FREE.
Il ne s’agit pas d’en faire plus !
Un premier réflexe a peut-être été de vouloir en faire « plus » : plus d’évangélisation, plus de nouvelles implantations, plus de formations avec l’emploi de meilleurs outils, des cultes accessibles… Mais, nous avons réalisé que nous allons avant tout devoir changer notre culture d’Eglise… Et cela prend du temps !
Le secret d’un changement de culture se trouve dans la multiplication intentionnelle, et sur le long terme, de « petits » changements. Cela transforme la manière de vivre l’Eglise. Ainsi, ces dernières années, nous tentons d’orienter tout ce que nous faisons afin de devenir plus missionnels. La vision de la FREE en donne globalement le programme : « Partager l’amour de Jésus-Christ avec chacun ».
Une journée de formation des responsables
La pastorale de la FREE a par exemple invité dernièrement Daniel Liechti, professeur à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine, un spécialiste de la question. Celui-ci sera à nouveau parmi nous en juin, lors de la journée de formation des responsables de nos Eglises. La pastorale a également étudié le livre de Timothy Keller : « Une Eglise centrée sur l’Evangile » (2). Un résumé du livre a été rédigé à cette occasion et il est disponible sur demande.
Toutes ces formations ont permis de mieux cerner le virage à prendre. Le parcours TransFormaXion, destiné aux conseils d’Eglises, offre les outils concrets pour amorcer ce virage. La Commission implantation d’Eglises développe de son côté des outils de contextualisation de l’Evangile.
Une révolution « copernicienne »
Maintenant, nous comprenons mieux comment nous devons changer, et nous mesurons l’ampleur et les enjeux de ce changement. Ce n’est rien moins qu’une révolution « copernicienne » : l’Eglise locale ne tourne plus autour de ses membres et de ses rencontres, mais elle est à la fois au service de ses membres, des personnes en recherche et de la société, et cela dans chacune de ses activités.
La prochaine étape sera, en tant que membres d’une communauté, de comprendre l’urgence de ce changement et de décider si nous le voulons vraiment.
Philippe Thueler, secrétaire général dans la FREE