HET-PRO : l’inauguration déplace du beau monde

HET-PRO : l’inauguration déplace du beau monde
11 septembre 2017

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La HET-PRO est lancée. Après 7 ans de gestation, elle prend son envol cette semaine avec quelque 80 étudiants, parmi lesquels 25 nouveaux qui commencent en première année de Haute Ecole de théologie et 55 qui poursuivent leur cursus. Retour sur l’inauguration qui a eu lieu dimanche 10 septembre devant 400 personnes sur les 9 hectares de la colline du Forum Emmaüs.

Du beau monde a participé à l’inauguration de la HET-PRO ! Dimanche 10 septembre, 400 personnes ont pris le chemin de la colline de Saint-Légier au-dessus de Vevey pour marquer l’ouverture de la nouvelle Haute Ecole de théologie professionnalisante, protestante et professante. Deux conseillers nationaux socialiste et PLR, Jacques-André Maire et Laurent Wehrli, deux députés ou ex-députés au Grand Conseil vaudois : Nicolas Suter et Jacques-André Haury, des représentants du monde académique romand : Jean-Claude Badoux, ancien président de l’EPFL, et Yohanan Goldman, professeur émérite à la Faculté de théologie catholique de Fribourg, des acteurs du monde académique évangélique Pierre Berthoud de l’Association des théologiens évangéliques européens et professeur honoraire de la Faculté Jean Calvin d’Aix-en-Provence, et Jacques Nussbaumer, professeur à la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (F).

Une Haute Ecole désireuse de liens avec les Eglises réformées et catholique

« Nous y sommes ! » C’est par ces mots que deux intervenants ont commencé leur allocution. Tout d’abord David Richir, doyen et professeur de Nouveau Testament, a lancé la formule qui a récolté un tonnerre d’applaudissements. « Un rêve, il y a quelques années… Ce n’est plus un projet, la HET-PRO est là. Elle est ouverte ! » Le doyen a ensuite souligné que cette HET-PRO devait être un signe de rapprochement entre des individus et des institutions. Par rapport aux réserves que ce lancement a suscité parmi les autorités des Eglises réformées, David Richir a souligné qu’il était confiant « que ce lieu de formation puisse instaurer un partenariat constructif avec ces Eglises ». Il a aussi lancé que la demande d’accréditation de la HET-PRO comme HES privée était toujours à l’ordre du jour. Elle devrait être lancée à l’horizon 2021-2022. En final de son intervention, David Richir a fait sienne, en signe d’ouverture, la prière de Nicolas de Flue : « Mon Seigneur et mon Dieu, enlève-moi tout ce qui m’éloigne de toi. Mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapproche de toi. Mon Seigneur et mon Dieu, enlève-moi à moi-même, et donne-moi tout à toi. »

HET, c’est aussi Humble Ecole de théologie

« Nous y sommes ! » C’est aussi par ces mots que Shafique Keshavjee a débuté son intervention. Membre du comité de direction de la HET-PRO, l’ancien professeur de théologie œcuménique de la Faculté de Genève, s’est empressé de questionner la pertinence de cette affirmation. « Devant Dieu, qui sommes-nous pour dire : ‘Nous y sommes !’ » Pour montrer que ce n’était que le début d’un chemin, le pasteur réformé a fait don de deux cadeaux à Jean Decorvet, nouveau recteur de la HET-PRO : un joug de bois et une corde composée de trois éléments. Un joug, parce que Jésus nous invite à prendre son joug et à trouver ainsi du repos en lui. « Etudier la théologie, a-t-il ajouté, c’est apprendre à discerner ce que sont les jougs de nos contemporains pour leur proposer le joug aisé du Christ. » Il a aussi invité à avoir à l’esprit que HET pouvait aussi signifier : « Humble Ecole de théologie ». « L’humilité est l’état d’esprit de celui qui suit le Christ qui, lui-même, est l’humble par excellence. » En final, Shafique Keshavjee en a appelé à John Stott, figure de référence du monde évangélique contemporain, qui considérait sa mission comme devant s’articuler autour d’une triple écoute comme les trois fils de la corde symbolique : celle de la Parole ancienne, du monde contemporain et de l’Eglise, afin de les mettre en relation. « Je vous invite à créer des ponts, a-t-il lancé en conclusion, avec d’autres écoles et avec des personnes attentives à la beauté du monde afin d’être en bénédiction pour l’Eglise et pour le monde. »

Différentes mini-tables rondes, animées par le journaliste d’Alliance Presse, Christian Willi, ont permis aux représentants du monde politique, académique et ecclésial de souhaiter le meilleur pour ce projet. Le tout dans un esprit convivial où se donnait à voir une identité évangélique par-delà les barrières ecclésiales institutionnelles, y compris avec les catholiques.

Ces différentes interventions ont été entrecoupées de prestations d’une chorale Gospel du Chablais et d’un ensemble instrumental ad hoc de l’école de musique Psalmodia. Plusieurs chants ont été interprétés. Notamment un classique : « Grand Dieu, nous te bénissions ».

Serge Carrel

Le site de la HET-PRO.

L’interview de Jean Decorvet dans Hautes Fréquences du dimanche 10 sur RTS La Première, réalisée par Gabielle Desarzens.