Quatrième mousquetaire : la foi n’est pas réservée aux femmes !

Quatrième mousquetaire : la foi n’est pas réservée aux femmes !
2 septembre 2016

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Un grand week-end réservé aux hommes aura lieu en octobre au Tessin. Grâce au dépassement de soi et à l’esprit de corps, il devrait permettre à plusieurs de s’engager avec Dieu d’une façon toute nouvelle.

Un zeste de cours de répétition, une pincée de Fort Boyard, une bonne louche de rencontres avec Dieu : voilà ce qui attend les participants au prochain « Week-end de caractère » organisé par l’association Quatrième mousquetaire. Celui-ci se déroulera du 27 au 30 octobre 2016 au Tessin. Quelque 150 à 200 hommes sont attendus à Bellinzone pour quatre jours de confrontation aux éléments, à soi-même et à Dieu dans les montagnes tessinoises.

« Le dépassement de soi et les défis physiques provoquent un lâcher prise propice à de belles ouvertures spirituelles, explique Jacquelin Piaget, membre de l’Eglise évangélique libre de la Rochette (FREE), à Neuchâtel. Cet entrepreneur indépendant de 34 ans, marié, architecte-paysagiste, a déjà vécu de tels week-ends et il en est rentré fortement impacté. Il explique : « Cela a modifié ma manière de concevoir ma vie de famille, mon travail, ma façon d’être dans l’Eglise. Ma compréhension de mon rôle d’homme a également changé ».

Découvrir son potentiel afin de s’engager

Les rencontres organisées dans nos Eglises ne sont pas toujours bien adaptées au caractère des hommes. Nombre d’entre eux, bien que chrétiens, se contentent d’accompagner leur épouse à l’église. Avec ces Week-ends de caractère, l’association Quatrième mousquetaire encourage des hommes à découvrir leur potentiel afin de s’engager « pour Dieu, la famille, l’Eglise et la justice ». « Même si je suis contre l’activisme et le ‘faire pour être’, j’aime l’action, les défis qui rassemblent des potentiels, souligne Jacquelin Piaget. Le monde chrétien est très ‘clean’ et doux. Beaucoup d’hommes ont besoin d’autre chose, de frottement et de défis. »

Le Week-end de caractère au Tessin promet de répondre à cette attente. Les hommes partiront par groupes de dix, avec du matériel de camping dans les sacs à dos, mais sans montres, ni téléphones portables, ni appareils photos. Ils alterneront des temps de marche avec des moments de discussion en rapport avec la foi. Cette année, ils parleront des réussites, des combats et des manquements de croyants tels que David et Moïse.

« J’aime ce format, confesse Jacquelin Piaget. Il est différent d’un séminaire où on doit rester statique – même si je participe volontiers et régulièrement à de telles rencontres. La nature me parle autrement que les conférences. Les efforts physiques développent l’esprit de corps et délient les langues. » Ce sera l’occasion pour plusieurs d’avoir du temps pour réfléchir, de passer des contrats avec Dieu, de prier pour leur conjoint et leur famille, de découvrir leurs limites et le besoin d’être entouré, puis de revenir transformés.

Claude-Alain Baehler

Le Quatrième mousquetaire (informations et inscriptions en français).

Réconcilier les hommes avec les Eglises

Dans son livre intitulé Pourquoi les hommes détestent aller à l’église (Why Men Hate Going to Church), David Murrow explique que, parmi les valeurs évangéliques, les Eglises ont retenu celles qui conviennent aux femmes, aux enfants et aux personnes âgées : douceur, bonté, échanges, harmonie. Par contre, elles ont délaissé les valeurs qui parlent particulièrement aux hommes : compétences, efficacité, aventure, compétition, objectifs à atteindre. Ainsi, les Eglises sont des clubs pour femmes, encadrés par quelques hommes qui ont appris à se sentir à l’aise avec les valeurs féminines. Quant aux autres hommes et aux jeunes adultes, ils peinent à y trouver leur place.

Le mouvement interconfessionnel « Quatrième mousquetaire » fait référence aux mousquetaires, la garde rapprochée du roi. Par le moyen de « Week-ends de caractère », il encourage les hommes à s’entourer pour vivre leur foi et à faire parcourir les vérités spirituelles, sur 30 centimètres, de la tête au cœur. Le mouvement est né en 2008 aux Pays-Bas et s’est également développé en Allemagne, aux Etats-Unis, en Belgique, en Norvège, en Ecosse et en Suisse.