Noël, ou sortir de nos jugements

Noël, ou sortir de nos jugements
15 décembre 2021

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Thierry Lenoir est aumônier à 100% à la clinique de La Lignière à Gland. Cet ancien pasteur adventiste parle de l’esprit de Noël en termes de jugements moraux, sociaux et religieux à mettre de côté. Une réflexion qu’il partage dans l’émission Hautes Fréquences diffusée dimanche 19 décembre à 19 heures sur RTS La Première.

Trois éléments ont forgé sa pensée à la lecture des Evangiles. Le premier est le départ de Joseph et Marie pour le recensement à Nazareth. « Le texte dit qu’il n’y avait pas de place pour eux. Et, tout à coup, ce qui m’a frappé, c’est qu’il dit « Marie, la fiancée qui était enceinte ». Selon moi, cela veut dire que le premier message de Noël, c’est éviter tout  jugement moral… Parce que c’est vrai, elle était fiancée. Et enceinte. Et cela ça choque la morale ».  

Quitter nos jugements moraux, sociaux…

Deuxième élément : la rencontre des anges et des bergers. « C’est magnifique, ce sont les premiers à venir reconnaître Jésus comme le Messie. Mais il faut savoir que les bergers, ce ne sont pas les santons de Provence qui fleurent bon la mandarine… Les bergers, ce sont des êtres à fuir dans l’Antiquité. On disait que quand on croise un berger, mieux vaut quitter le chemin, parce que ce sont des êtres rudes, habitués à se battre contre les animaux qui venaient menacer leur bétail. » Ce sont donc ces personnes marginalisées qui viennent reconnaître Jésus. Donc Noël, c’est non seulement quitter nos jugements moraux, mais c’est aussi quitter nos jugements sociaux.

… et religieux

Et puis le troisième élément, ce sont les mages. « C’est-à-dire des prêtres chaldéens qui lisent l’avenir dans les astres. Et ce sont eux qui, à la suite d’un acte totalement interdit par la Bible, trouvent le Messie et viennent l’adorer.  Cela nous apprend qu’il faut éviter tous nos clivages religieux. » Et Thierry Lenoir de conclure : « C’est à mon sens cela le message de Noël : sortir de nos jugements moraux, sociaux, et religieux. »

Propos recueillis par Gabrielle Desarzens