L’hôpital Rive-Neuve, qui a déménagé en juillet 2012 de Villeneuve à Blonay (VD), est le plus petit hôpital de Suisse. Sur deux étages, vingt lits accueillent des patients en fin de vie. L’architecture du lieu permet un maximum de lumière. Dans le hall d’entrée, il y a un livre d’or et une bougie qu’on allume pour signaler un décès. Chaque personne qui vient à la salle à manger juste à côté peut voir la flamme. Il y a donc une présence visible, simple, forte et discrète tout à la fois, de la mort dans le bâtiment.
L’aumônier François Rosselet fait la visite. Le patient Jean-Claude, 56 ans, explique comment il vit ses journées et ce que la maladie lui a appris d’essentiel notamment sur lui-même. Un aide-soignant raconte sa reconversion professionnelle qui lui a fait choisir ce milieu des soins. Cédric, 37 ans, parle, lui, des relations qu’il a développées avec ses proches depuis qu’il est hospitalisé.
Dimension spirituelle
Pour Michel Pétermann, directeur de l’établissement, « le corps peut perdre beaucoup de ses facultés. Mais une dimension spirituelle au sens large, soit la possibilité de communiquer, de donner du sens à la vie, peut continuer de se développer jusqu’au bout. » Gabrielle Desarzens a passé deux jours à Rive-Neuve. Une semaine avant Pâques, elle rend compte quel’essentiel de la vie prend de nouvelles couleurs quand les jours sont comptés et que la mort est proche.(c)
Rendez-vous dimanche 29 mars à 19h dans l’émission Hautes Fréquences de RTS La Première, et tous les jours de la semaine du 30 mars au 3 avril à 16h30 dans l’émission A vue d’esprit sur RTS Espace 2.