Ouverture des shops le dimanche : les Eglises montent aux barricades

mercredi 21 août 2013

Les Suisses voteront le 22 septembre sur l'ouverture des shops le dimanche. Cette libéralisation fait monter les Eglises aux barricades.

Les opposants à une extension du travail de nuit et du dimanche dans certaines stations-service essaient de se faire entendre à différents niveaux. Parmi eux, les Eglises catholiques, réformées et évangéliques ne sont pas en reste.
Au niveau national, elles ont rejoint l'Alliance pour le dimanche pour défendre les conditions de travail du personnel de la vente. Cette alliance réunit des organisations religieuses, comme les Femmes protestantes de Suisse, mais aussi des partis politiques, des syndicats et des médecins du travail.
Au niveau cantonal, elles distribuent par exemple sur Vaud quelque 15'000 dépliants dans les paroisses catholiques et réformées, avec des slogans explicites : « Touche pas à mon dimanche » inscrit sur une paume ouverte façon « Touche pas à mon pote », ou « Le travail de nuit nuit gravement à la santé » inscrit sur un paquet de cigarettes...

Retour en arrière
De façon précise, les Eglises craignent une détérioration progressive des conditions de travail et une péjoration de la qualité de vie de toute une frange de la population.
Pour Pierre Farron, pasteur et membre à Lausanne de la Pastorale œcuménique dans le monde du travail, c'est même un retour en arrière. Une lutte sociale a en effet introduit en 1877 le dimanche comme jour férié en Suisse. Imaginer le supprimer, c'est selon lui faire fi d'un progrès social notable et... revenir au XIXe siècle.

Quel est le sens du dimanche ?
Si aujourd'hui de moins en moins de gens se rendent encore au culte ou à la messe le dimanche, ils en ont encore la liberté, souligne Pierre Farron par ailleurs. Pour les Eglises, la logique d'exception en ce qui concerne le travail dominical doit par conséquent primer.
Une prise de position à paraître du synode de l'Eglise évangélique réformée du canton de Vaud rappelle d'ailleurs que la dimension économique de notre vie ne trouve sa juste place que lorsqu'elle s'accompagne de temps d'arrêt réguliers... des temps d'arrêt qui permettent de se rencontrer, tant dans la famille que dans la communauté.
Gabrielle Desarzens

Sites internet :
- L'Alliance pour le dimanche.
- La prise de position du Réseau évangélique suisse.

 

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