Avec une dizaine d'appels par jour, la «Ligne de prière par téléphone» mise en place par l'Association internationale des ministères de guérison (AIMG) répond à un véritable besoin. «Les personnes qui nous appellent nous parlent de leurs maladies physiques ou psychiques, mais aussi de leurs problèmes familiaux, du salut de personnes qui leur sont proches et de problèmes financiers», explique Claire-Lise Cherpillod, coordinatrice de l'AIMG.
Ainsi, une vingtaine de téléphonistes bénévoles se mettent à disposition, durant quelques heures par semaine, pour des entretiens. Grâce à un central téléphonique perfectionné, les appels qui aboutissent au numéro 0848 123 000 sont redirigés aux domiciles des bénévoles, selon un horaire convenu de semaine en semaine. « C'est une organisation très modulable, en fonction des disponibilités des téléphonistes, précise Claire-Lise Cherpillod. Certains font deux heures par semaine, d'autre deux heures tous les 15 jours... »
Au centre du dispositif se trouve René Cerottini, un retraité actif au cœur pastoral. En tandem avec une psychologue, il forme et soutient les téléphonistes. Il leur demande d'être des personnes d'écoute et de prière, pas des dispensateurs de conseils. «Les bénévoles doivent avoir du bon sens. On ne veut pas des ‘allumé’», précise Werner Lehmann, pasteur dans l'Eglise évangélique d'Oron.
Au service de toutes les Eglises
En effet, le principe est d'écouter et de prier, puis de mettre les personnes en relation avec des instances qui pourront les aider: des Eglises ou des services sociaux. Werner Lehmann insiste: « Cette ligne téléphonique de prière est un ministère de toutes les Eglises. Elle n'est pas l'affaire d'une communauté ou d'une tendance. Du reste, les téléphonistes font partie de différentes dénominations évangéliques et de Paroisses réformées. »
Les personnes qui appellent la Ligne de prière ont généralement entendu parler de ce service alors qu'ils participaient à une rencontre organisée par l'AIMG en Suisse ou en France: soirée miracles et guérisons, conférence de guérison, soirée louange et guérison. Mais des annonces vont bientôt paraître dans plusieurs journaux. « Nous désirons atteindre les ‘non-églisés’, fait remarquer Werner Lehmann. Dans les journaux, nous trouvons toutes sortes d'annonces proposant de l'aide grâce à des moyens ésotériques. Nous ne voulons pas pleurer les bras croisés sur cette situation, mais agir et proposer une alternative chrétienne. »
Claude-Alain Baehler, rédacteur responsable de "Vivre"