Fati Cuny revient sur les années où son père, un fervent musulman de Côte d’Ivoire, l’a mise à la porte à cause de sa foi en Jésus-Christ. « Mon père n’a pas accepté ma conversion au christianisme. Du jour au lendemain, je suis devenue une étrangère à ses yeux », explique Fati.
Quand l’islam ne comble pas le vide existentiel d’une petite fille musulmane
Dès son plus jeune âge, le père de Fati lui enseigne les rudiments de la religion musulmane. Elle observe les cinq piliers de l’islam, à savoir la profession de foi, les cinq prières qui encadrent le journée d’un musulman, l’aumône, le jeûne du mois de Ramadan et le pèlerinage à la Mecque. « Je vivais bien la pratique de l’islam au début. J’étais une petite fille qui cherchait Dieu de tout mon cœur. Cependant, plus je réalisais des efforts pour lui plaire, plus je ressentais un vide au fond de moi. Je ne cessais de me plaindre de l’absence de la présence de Dieu et j’étais persuadée qu’il existait quelque chose de plus », relève Fati Cuny, épouse de pasteur et mère de quatre enfants aujourd’hui.
Un jour, Dieu se révèle à Fati. A la sortie de l’école, elle entend des jeunes chrétiens qui prêchent l’évangile de Jean : « Jésus est le chemin, la vérité et la vie. Nul ne peut venir au Père que par lui » (14.6). Ce message bouleverse Fati. Soudainement, elle prend conscience de l’importance de croire en Jésus-Christ pour s’approcher de Dieu. Ensuite, elle se rend dans une église, malgré l’interdiction de ses parents. Le prédicateur prêche sur le même verset biblique entendu quelques semaines plus tôt dans la rue. Cela renforce sa foi et elle s’engage à suivre Jésus.
Quand la foi est plus forte que le rejet familial
Fati Cuny décide de garder sa foi sécrète pendant quelques mois. Elle appréhende la réaction de sa famille. Un jour, elle sort du silence et avoue sa conversion à ses parents : « A l’écoute de cette nouvelle, mon père m’a immédiatement demandé de quitter la maison ! » Rejetée par sa famille à 14 ans, elle se retrouve seule du jour au lendemain dans les rues d’Abidjan. « Je me demandais comment j’allais survivre », explique Fati. Puis, un couple chrétien l’accueille comme leur propre fille. Quelques années plus tard, elle suit une formation de Jeunesse en mission (1).
Pendant son école, Fati reçoit une parole connaissance de l’un des orateurs. Alors qu’il ne connaît par sa vie, celui-ci l’encourage à se réconcilier avec sa famille : « Je n’en croyais pas mes oreilles. Je pensais qu’une telle chose était impossible ! » relève-t-elle. Cependant, Dieu est le Dieu de l’impossible. Fati décide alors d’écrire une lettre à son père.
Dieu réconcilie
Celui-ci accepte de la voir à la réception de la lettre. « A mon arrivée, il prit la parole devant toute la famille et dit : “Je te demande pardon pour tout le mal que je t’ai fait subir. Malgré toutes ces épreuves, tu as continué à croire en ton Jésus. Ton Jésus doit être vrai“ », explique Fati. Jésus a permis qu’elle passe du rejet, de l’abandon à la réconciliation. Depuis, plusieurs membres de sa famille ont décidé de suivre Jésus. Le père de Fati a lui aussi accepté la prière de pasteurs sur son lit de mort. « Aujourd’hui, je peux dire que Dieu est fidèle. Il a pris soin de moi pendant les pires moments de ma vie, et cela même dans les petites choses. Il est le Dieu de l’impossible. »
Camille Kursner
Le témoignage de conversion de l’islam au christianisme de Fati Cuny a été diffusé dans l’émission Ciel ! Mon info, le mercredi à 20h sur Theotv. L’émission est disponible ici.