Dimanche de l’Église persécutée: « Nous sommes appelés à porter leur fardeau »

Dimanche de l’Église persécutée: « Nous sommes appelés à porter leur fardeau »
7 novembre 2025

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Un chrétien sur sept dans le monde est opprimé ou persécuté pour sa foi! Même si cette réalité est éloignée géographiquement de la nôtre, elle nous concerne tous. Car comme le partage le pasteur Fabian Noverraz, nous sommes 'une seule et même Église' avec ces frères et soeurs persécutés. Le Dimanche de l'Église persécutée, proposé les 9 et 16 novembre, joue ce rôle de sensibililisation des Églises et d'invitation à la prière.

En novembre, 100’000 congrégations dans le monde participent au Dimanche de l’Église persécutée, dont l’objectif est de sensibiliser à la réalité de la persécution des chrétiens. En Suisse, cet événement aura lieu les 9 et 16 novembre 2025. Il est coordonné par le Groupe de travail pour la liberté religieuse du Réseau évangélique (RES). « Alors que la liberté religieuse est garantie par l’art.18 de la déclaration universelle des droits de l’Homme, 380 millions de chrétiennes et de chrétiens subissent actuellement de la discrimination ou persécution en raison de leur foi. Soit un chrétien sur sept dans le monde », indique le RES dans son communiqué de presse.

Leur souffrance ne doit pas être oubliée

« Le Dimanche de l’Église persécutée nous offre une occasion précieuse de redécouvrir cette réalité avec un regard renouvelé » confirme Fabian Noverraz, pasteur à l’Église évangélique de Clos-Riant (FREE), à Château d’Oex. « Nous ne voulons pas que la souffrance de ceux qui paient le prix de leur fidélité au Christ tombe dans l’oubli ou devienne une simple information de plus !», appuie-t-il. Pour l’occasion, son Église du pays-d’Enhaut accueille un équipier de l’ONG Portes Ouvertes le 9 novembre, pour un culte centré sur la thématique de la persécution religieuse.

L’exemple des chrétiens persécutés pour notre foi

Depuis longtemps, Fabian Noverraz a été incité à découvrir ce que Dieu fait ailleurs, à élargir son regard. « Ce dimanche particulier nous donne l’occasion de prier pour d’autres que nous-mêmes et de nous rappeler que nous appartenons à la même famille spirituelle. Vivre une telle célébration nous interpelle profondément : nous qui vivons dans un certain confort, elle nous prépare à affermir notre foi face aux incertitudes de notre temps ». Et le pasteur vaudois d’insister : le témoignage des chrétiens persécutés montre qu’il est possible de tenir ferme non seulement par conviction, mais de tout cœur.

Encouragés à prier plus qu’un dimanche !

Il est vrai, consacrer un culte à cette cause implique d’accepter d’être dérangés dans ses habitudes, remarque Fabian Noverraz. Mais c’est aussi l’occasion d’être stimulés à intercéder fidèlement pour ces chrétiennes et chrétiens persécutés non seulement un dimanche en novembre, mais quotidiennement. En effet, comme il le souligne, «la prière reste notre premier moyen d’action pour nous tenir à leurs côtés». De quelle façon une Eglise locale peut-elle encore les soutenir ? «Nous pouvons aussi le faire par des dons, ou pour certains, en allant sur le terrain avec des ONG comme Portes Ouvertes. L’essentiel est de le faire avec les moyens que Dieu nous confie, en gardant à l’esprit que nous formons une seule et même Église».

Et le pasteur de l’’Eglise évangélique de Clos-Riant de conclure : Même si nos frères et sœurs persécutés sont loin, nous sommes appelés à marcher avec eux dans la foi, à porter leur fardeau et à nous souvenir d’eux ». Une mission qui, à ses yeux, passe également par la sensibilisation de la jeune génération à la souffrance des chrétiens dans le monde.

Trois pays mis en lumière

Chaque édition du Dimanche de l’Eglise persécutée met à l’honneur trois pays, en proie à la réalité de la persécution. Cette année, le focus est mis sur le Mali (Afrique), le Myanmar (Asie) et le Nicaragua (Amérique du sud). Dans le premier, la liberté religieuse recule toujours plus, notamment dans les régions où les djihadistes sont présents : ceux-ci exigent des chrétiens la conversion à l’islam, le soutien au djihad, des taxes et des tenues vestimentaires conforme à la loi islamiste. Celles et ceux qui se convertissent à la foi chrétienne subissent une grande hostilité de leur famille.

Au Myanmar, pays rongé par une guerre civile, les troupes gouvernementales s’en prennent en particulier aux minorités chrétiennes. Des villages sont attaqués, des pasteurs et collaborateurs humanitaires régulièrement assassinés. Bien que le nombre de chrétiens soit élevé au Nicaragua, l’intolérance règne envers certaines communautés chrétiennes. Soupçonnés de trahir leur patrie, les chrétiens qui s’engagent dans la société civile sont surveillés, arrêtés voire maltraités.

Pour plus d'infos: Dimanche de l'Église persécutée