La présentation du nouveau Guide de l’employeur édité par la FREE a constitué l’un des points forts de la dernière Rencontre générale de la FREE. Celle-ci s’est tenue le 26 novembre 2016 dans les locaux de l’Eglise évangélique d’Echallens (FREE).
De plus en plus, les Eglises demandent de l’aide dans la gestion de leurs rapports avec leurs employés rémunérés : pasteur, animateur jeunesse, assistant pastoral, etc. Dans leur rôle d’employeur, elles doivent faire face à la complexité de la loi et des rapports de travail. Le Guide de l’employeur explique les bonnes pratiques qui devraient prévaloir, en particulier lors d’étapes importantes telles que la recherche d’un candidat, l’embauche, les évaluations et la fin d’un contrat.
Dans une première partie, le Guide de l’employeur permet de trouver des réponses aux questions qui se posent lors des différentes étapes de la relation employeurs-employés. Cette première partie devrait être lue par toutes les personnes impliquées dans la direction d’une Eglise.
Une deuxième partie présente avec plus de détails le rôle de l’employeur. Quant à la troisième partie, elle contient des documents de références qui peuvent être utilisés et adaptés en fonction des besoins.
Le Guide de l’employeur préconise en particulier la création d’un « Groupe employeur » dans chaque communauté qui bénéficie d’au moins un ministère rémunéré. Ce groupe, formé de trois ou quatre personnes de confiance, gère la relation de travail avec l’employé. Elle assure en particulier la confidentialité, indispensable dans les relations entre employeurs et employés.
Le Guide de l’employeur préconise une évolution dans nos Eglises. Le Groupe employeur devrait de plus en plus prendre la place de l’assemblée générale d’une communauté lors de l’évaluation périodique d’un ministère, voire même lors de son engagement. En effet, les assemblées générales ne peuvent répondre que par « oui » ou par « non » lors d’un vote, ce qui n’est pas suffisant. De plus, ces votes sont parfois parasités par des réponses à des questions qui ne sont pas posées, ce qui peut conduire à des situations inutilement douloureuses (1). En revanche, au sein d’un groupe employeur, il est possible de donner un retour bien plus fin et circonstancié de l’évaluation : non seulement en relevant des améliorations à apporter mais aussi en encourageant le ministère pour ses qualités et ses apports aux besoins de la communauté.
Reconnaissance d'intérêt public des évangéliques par le canton de Vaud : on avance
La reconnaissance d'intérêt public des évangéliques par le canton de Vaud prend forme. « Il s'agit d'une sorte de fusée à trois étages », explique Philippe Thueler, le secrétaire général de la FREE :
(1) les Eglises locales vaudoises adhèrent à la Fédération évangélique vaudoise (FEV) qui déposera la demande de reconnaissance auprès de l’Etat ;
(2) une convention de collaboration est signée entre la FEV et la FREE. Ainsi, une grande partie de la gestion courante des relations avec la FEV peut être déléguée au secrétariat pour décharger les Églises locales.
(3) la FREE modifie ses statuts et prévoit que chaque Eglise FREE adhère en principe à la fédération cantonale qui vise la reconnaissance d’intérêt public, pour autant qu’elle existe (ce qui est le cas dans le canton de Vaud avec la FEV et celui de Neuchâtel avec la FEN). On évite ainsi une coexistence d’Églises FREE ayant adhéré ou non à la fédération visant la reconnaissance dans un canton.
Cette procédure de demande de reconnaissance d'intérêt public a été adoptée par les délégués. Elle constitue un projet pionnier qui pourra être répliqué dans d'autres cantons.
« La reconnaissance d'intérêt public ne touche pas aux questions de dogmes et de foi », souligne Philippe Thueler. Les exigences de l'Etat portent plutôt sur des questions de gouvernance : respect envers les adhérents, transparence des finances, respect des lois, etc.
Budget 2017 : à nouveau déficitaire et comblé par des dons spéciaux
Avec des besoins estimés à 1'552'666 francs, le budget 2017 de la FREE, adopté par les délégués, prévoit un déficit de 35'000 francs. En cas de nécessité, un don supplémentaire de quelques centaines de francs sera demandé en cours d'année à chaque Eglise. Une telle démarche a déjà été entreprise cette année.
« Il serait parfaitement possible de réduire les dépenses de la FREE et d'équilibrer les comptes en renonçant à repourvoir certains postes, estime Stéphane Bossel, le responsable de l'administration de la FREE. Mais il existe une conviction, largement partagée, que les services actuellement fournis sont importants et ne devraient pas être réduits. »
Stéphane Bossel a également fait remarquer que les Eglises sont généreuses. Le financement des activités de la FREE au moyen de dons génère bien plus d'argent que ne le feraient des cotisations.
Note
1 Le Guide de l’employeur est disponible pour les Églises FREE sur la partie protégée du site de la FREE. Il peut également être obtenu en contactant le secrétariat de la FREE, secretariat@lafree.ch ou tél. 021 823 23 23.