La Commission théologique de la FREE publie un document qui fait le point sur la question du type de système de gouvernement dans l’Eglise. Suite à une demande de la Commission des ministères et à l'observation que la gestion des ministères dans notre famille d'Eglise nécessite d'être repensée (voir à ce sujet l'éditorial du Vivre d'avril 2015), la Commission théologique publie : « Quelle ecclésiologie pour la FREE ? Une évaluation des différents modèles ecclésiologiques, et leurs incidences sur les ministères ». Dans ce document elle observe qu'aucune des structures d'Eglises n'est totalement conforme aux données du Nouveau Testament. Cependant elle plaide pour le maintien du système congrégationaliste qui s'en approche le plus, tout en y adjoignant des correctifs pour en éviter certaines dérives. Ce système accorde l’autonomie à l’Eglise locale et, par délégation, permet de confier certaines tâches à l’instance fédérative.
Reconnaître clairement les prérogatives de la Fédération
Après un parcours historique, biblique et ecclésiologique, le document fait le point sur la situation actuelle de la FREE avec les problèmes qui se posent notamment lors de la nomination de pasteurs et lors de relations tendues avec une Eglise locale.
Dans le cinquième chapitre de ce document, la Commission théologique considère que « le meilleur système reste le congrégationalisme. Cependant par rapport à la situation actuelle, des aménagements seraient bienvenus » (p. 20).
L’un des aménagements réside dans le fait de reconnaître à la FREE des pouvoirs de décision faisant autorité. Cela se joue notamment dans la possibilité d’exclure une communauté, ce qui a déjà été entériné dans la nouvelle version des statuts de la FREE en 2013.
Eglise locale et Fédération ensemble pour le choix d’un pasteur
Un autre aménagement réside dans le choix des pasteurs. Une consécration pastorale et un accompagnement des pasteurs où l’Eglise locale et la Fédération via la Commission des ministères seraient impliquées de manière paritaire, permettraient d’éviter des situations douloureuses. Par exemple, une Eglise locale ne pourrait pas engager un pasteur qui ne serait pas recommandé par la Commission des ministères. Cela permettrait d’éviter nombre de situations difficiles vécues par des Eglises ces dernières années.
Dans la foulée, la Commission plaide aussi pour la reconnaissance de la diversité des ministères dans les Eglises et la constitution de sous-groupes en fonction des spécificités des engagements : jeunesse, aumônerie, enseignement… « Mieux reconnaître la diversité des ministères permettrait de faire une place aux ministères féminins, trop longtemps négligés » (p. 22), ajoute le document. (c)