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Noémi Girardet aux JO 2016: nager jusqu’à l’épuisement... et la satisfaction

Noël 2016: un calendrier de l'Avent "Dieu dans la souffrance"

Elle a participé aux JO de Rio dans l’épreuve du relais 4 x 100 m libre. Membre de l’Eglise La Fraternelle à Nyon (FREE), la nageuse Noémi Girardet parle de son sport comme d’un exercice d’endurance parfois douloureux, mais qui permet la confiance en soi.

Written by  Gabrielle Desarzens | le mercredi, 30 novembre 2016 |

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« Quelquefois, on a presque envie de vomir, on n’en peut plus. » Le réveil du matin est déjà presque une souffrance pour la nageuse Noémi Girardet, 21 ans. Tous les jours de la semaine, elle se retrouve dans l’eau de 6h à 8h ; puis elle y retourne de 17h à 19h30. Ce sont donc deux entraînements par jour, près de 25 heures par semaine. « Si on arrête quelques jours, la façon dont on fait par exemple un mouvement avec le bras change, ce qui modifie les appuis dans l’eau. C’est un sport où on doit s’entraîner beaucoup parce qu’on peut vite perdre. » La souffrance physique est alors quotidienne : « Notre corps est parfois ‘cuit’, mais on continue malgré les douleurs parce qu’à la fin, quand on a tout donné, on a une récompense immense en terme de satisfaction : celle d’arriver au but ! »

Travail, persévérance et confiance

Le chemin n’a pas été facile jusqu’à la qualification de la jeune femme aux Jeux olympiques. « Il a fallu beaucoup de travail, de persévérance ; et surtout, de confiance, exprime-t-elle. Parce que dans le sport, il est important de se sentir fort, de ne pas douter. Il faut croire en ses capacités physiques et mentales. » Celle qui a toujours rêvé de participer aux JO en a ainsi toujours parlé au futur, non au conditionnel. « J’ai eu confiance et les choses se sont mises en place, même si je me suis qualifiée un peu à la dernière minute. »

A Rio, les relayeuses helvétiques sont arrivées huitièmes de leur course et ont été rapidement éliminées. Mais Maria Ugolkova, Sasha Touretski, Danielle Villars et Noémi Girardet ont tout de même rempli leur premier objectif, qui était de battre le record national : avec un temps de 3'41''02, elle ont amélioré la précédente marque de plus de sept dixièmes (3'41''76).

Pareil dans la foi comme dans le bassin

Le lien qu’elle fait entre la foi et le sport ? « Mon objectif est toujours resté en ligne de mire. Malgré mes contre-performances, la fatigue, les coups durs, j’ai gardé mon objectif en tête. En sport, il faut persévérer. De même, je sais que Dieu est là même quand je le sens moins présent dans mon quotidien. C’est pareil dans la foi comme dans le bassin : on progresse, mais cela demande des efforts. Et de la confiance ! » Confiance en Dieu dans la sphère spirituelle, confiance en soi dans le monde sportif. Pour cette élève infirmière à la Haute école de santé à Genève, la confiance permet en effet un sentiment de sécurité indispensable si on veut avancer. « Etre en lien avec Dieu, c’est parfois aussi dur de le vivre au quotidien », confie-t-elle enfin, même si elle reconnaît n’avoir pas encore souffert dans la foi.

Gabrielle Desarzens

 

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