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Louis Grandjean et Colin Donaldson : deux nouveaux responsables GBU pour expérimenter Dieu sur les bancs d’études

vendredi 05 mars 2010

Toucher les jeunes en formation : tel est le formidable défi des Groupes bibliques des écoles et universités. De nouvelles forces y sont actives et retroussent leurs manches. Regards croisés de deux nouveaux responsables : Louis Grandjean et Colin Donaldson.

Les générations d’étudiants se succèdent tous les 3 à 5 ans : autant d’années pour toucher un jeune en formation, lui faire prendre conscience de l’importance de la foi chrétienne, puis le laisser porter du fruit... « Notre vision est d’aider les étudiants à fonder leur vie sur les valeurs de l’Evangile », résume à Chavannes-près-Renens Louis Grandjean, 30 ans, animateur depuis septembre dernier pour les hautes écoles des Groupes bibliques des écoles et universités (GBEU) de Suisse romande.
« J’ai l’impression qu’il y a une méfiance par rapport à l’intelligence dans les milieux évangéliques, poursuit-il. Notamment face à la psychologie, la science. Les jeunes chrétiens dissocient alors souvent leur vie de foi qui se vit à l’Eglise, dans les groupes de jeunes, et leurs études. C’est précisément ce que nous voulons éviter. »

Un lien entre la foi et les études
Le principe des GBEU est simple : les différents intéressés se réunissent une fois par semaine
pour étudier la Bible et parler de la foi, de Dieu, comme de ce qu’ils apprennent dans leurs cours. « Les étudiants vivent passablement de remises en question. Celles et ceux qui étudient les sciences sociales mettent par exemple en avant l’humanisme, le fait de devoir être objectif face à leur savoir : ces moments en groupe les aident à faire le lien entre leur vie de foi et la matière qu’ils étudient », explique Louis Grandjean.
Maintenir la foi dans un monde qui doute de tout et qui n’offre pas grand-chose en contrepartie est le défi que s’est lancé de son côté Colin Donaldson, 36 ans. Engagé en juillet dernier à la tête des GBEU romands, il souhaite encourager les étudiants à chercher plus en profondeur dans la Bible les réponses à leurs questions. Et leur donner des pistes concernant la lecture de la parole de Dieu. « Un mouvement émotionnel se développe ces dernières années et il n’étudie que peu la Bible. Nous, comme groupes bibliques, nous voulons justement mettre l’accent sur les écrits et leur étude ! »
Né en Ecosse et après avoir notamment travaillé en Australie avec des étudiants pendant sa formation théologique, Colin Donaldson regrette par ailleurs le peu de réunions d’évangélisation qui ont lieu à l’initiative de jeunes chrétiens en Suisse. « Comme si on avait peur ici de dire ce que l’on croit... Moi, j’ai à cœur d’encourager les étudiants helvétiques à en faire davantage en ce qui concerne ce ministère », indique-t-il.

Témoigner par le service

Tout en concédant que les choses en Suisse se passent avant tout au niveau personnel. Et au moyen du service : en février 2009, un groupe d’action sociale est né à l’initiative d’un étudiant de l’EPFL qui avait à cœur d’être en bénédiction pour le quartier et la région, notamment après avoir visité le Centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Crissier. « L’Université (UNIL) et l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) vivent en autarcie, au cœur d’un environnement où la majorité de la population vit des choses difficiles, explique Louis Grandjean. Un jeune chrétien a eu envie de sortir de sa bulle pour entreprendre des actions concrètes de témoignage. » Cet animateur GBU aime voir des jeunes avancer avec Dieu et grandir dans la foi. « Je les suis pendant 3 ou 4 ans et ce sont des années charnières : je suis le témoin de Dieu dans leur vie et c’est très motivant. »
Gabrielle Desarzens

Plus d’infos

  • Encadré 1:

    De nouveaux groupes GBEU à découvrir
    Cinquante groupes en lien avec les GBEU existent en Suisse romande et comptent 700 étudiants. Et ça bouge : de nouveaux groupes naissent, comme celui des assistants de l’EPFL et de l’UNIL, démarré il y a 4 ans sous l’appellation GBA (Groupe biblique des... assistants !). Des mouvements intitulés « Dialogue et Vérité » ont également vu le jour : à Genève, ce sont des juristes qui réfléchissent à la foi en lien avec les Droits de l’homme. A Fribourg, des littéraires étudient Dostoïevski en lien avec la théologie.

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